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Critique de FRANGA
Coup de coeur pour ce roman inspiré d'un fait divers tragique, qui développe sans complaisance l'histoire de Jean-Claude Romand, mythomane à l'excès.
Ses mensonges poussés à l'extrême vont le conduire à l'assassinat de sa femme, de ses enfants et des ses parents.
Il était arrivé au bout de ce chemin, basé uniquement sur la recherche de mensonges plausibles par son entourage et sur des détournements d'argent lui permettant de procurer à sa famille une vie plus qu'aisée, sans revenus à la base.
Il s'était inventé une profession honorable, il est arrivé à berner son entourage par un enseignement autodidacte performant et de grandes facultés intellectuelles.
Dans la préface rédigée par Boris Cyrulnik, ce paragraphe m'a interpellée :
"Cette tragédie vraie, que raconte Philippe Romon, produit en moi un angoissant écho : moi aussi, j'ai fait médecine pour devenir chercheur à l'OMS, moi aussi j'ai failli échouer en deuxième année de médecine ; moi non plus, je ne suis pas devenu chercheur dans ce glorieux organisme ; pour autant, je n'ai pas tué mes proches !
Comment un projet commun, un merveilleux rêve fou, a-t-il pu nous diriger vers des destins si différents ? Où se place l'aiguillage : une rencontre, un hasard ? Pourquoi Romand a-t-il "déraillé" : une dépression, un maléfice ? Peut-on inventer un monde de mots, au point de préférer tuer le réel et préserver le mythe ? Si le mensonge est utilitaire, le mythe, lui, serait-il identitaire ?"
Ses mensonges poussés à l'extrême vont le conduire à l'assassinat de sa femme, de ses enfants et des ses parents.
Il était arrivé au bout de ce chemin, basé uniquement sur la recherche de mensonges plausibles par son entourage et sur des détournements d'argent lui permettant de procurer à sa famille une vie plus qu'aisée, sans revenus à la base.
Il s'était inventé une profession honorable, il est arrivé à berner son entourage par un enseignement autodidacte performant et de grandes facultés intellectuelles.
Dans la préface rédigée par Boris Cyrulnik, ce paragraphe m'a interpellée :
"Cette tragédie vraie, que raconte Philippe Romon, produit en moi un angoissant écho : moi aussi, j'ai fait médecine pour devenir chercheur à l'OMS, moi aussi j'ai failli échouer en deuxième année de médecine ; moi non plus, je ne suis pas devenu chercheur dans ce glorieux organisme ; pour autant, je n'ai pas tué mes proches !
Comment un projet commun, un merveilleux rêve fou, a-t-il pu nous diriger vers des destins si différents ? Où se place l'aiguillage : une rencontre, un hasard ? Pourquoi Romand a-t-il "déraillé" : une dépression, un maléfice ? Peut-on inventer un monde de mots, au point de préférer tuer le réel et préserver le mythe ? Si le mensonge est utilitaire, le mythe, lui, serait-il identitaire ?"
