Que ce mec est sexy ! Une douce moiteur envahit mon entrejambe. Un seul regard sur lui et je suis déjà tout émoustillée. Stop ! Honteuse de mes pensées salaces, je détourne mes joues rougissantes de sa vue et me dirige vers la porte à l’instar d’une voleuse.
Je me perds totalement dans son baiser. Il agit spécialement pour me rendre folle, comme s’il connaissait chacun de mes points faibles, de mes secrets inavoués. Mon corps s’enflamme. Je griffe son dos, mais cela ne l’arrête pas. Sa main passe de mon postérieur à mes cuisses et se glisse sous les pans de ma robe. Son toucher m’électrise, me galvanise, mon sexe se contracte alors qu’il ne l’a même pas encore effleuré.
Merde, ce qu’elle est bandante quand elle s’abandonne, encore plus que dans ses petits tailleurs amples qu’elle porte habituellement et qui l’apparentent à une femme d’affaires austère. Cela me donnait pourtant déjà sacrément envie de la baiser, de la côtoyer dans un autre environnement que son insupportable retenue habituelle. Sans parler du fait queje ne rêve plus que d’une chose depuis que j’ai croisé ses yeux vairons ; les voir me fixer pendant qu’elle me prend tout entier dans sa bouche sublime.
Lucie est grande, belle, élancée, gracile, une silhouette de danseuse étoile. Tout ce que je ne suis pas avec mes formes et ma maladresse. Elle n’a peur de rien, défend ses opinions, affirme ses défauts, a confiance en elle. Je l’envie beaucoup pour tout cela, tout en étant très fière de ce qu’elle est devenue puisque quelque part, c’est un peu grâce à moi. J’ai élevé ma sœur.
Le bonheur ne réside nulle part ailleurs qu'en soi-même. Apprécie-toi, assume-toi et les autres t'aimeront.
Commence chaque journée comme si elle avait été écrite pour toi...
« Eden possède vraiment une de ces beautés rares qui métamorphose littéralement une personne lorsque vous lui parlez pour la première fois. Elle dégage un charme indescriptible, un petit quelque chose en plus qui rend accro, qui met à genoux. Elle est émouvante, fragile et forte, naïve et intelligente. Un vrai contraste à elle toute seule. »
Le baiser de James m’a dégrisée aussi sûrement qu’une douche glacée sur mon sang alcoolisé. La porte pivote dans un grincement. Je passe mon bras sous celui de mon voisin alors que je constate qu’il chancelle et le mène à l’intérieur. La distance qui sépare l’entrée du canapé est ridicule, pourtant quand celui-ci s’y jette dans un soupir, je suis essoufflée comme un bœuf. Ce mec pèse une tonne.
Il doit vraiment me prendre pour une pauvre petite chose fragile toujours amoureuse de lui et veut me jeter son bonheur au visage… Ou alors, il pense réellement que je suis passée à autre chose et que cela ne me dérange pas de l’écouter. J’affiche une moue écœurée, car je suis coincée, piégée. Arroseur arrosé.
James m’a toujours donné l’impression d’être belle à une époque où je me sentais boudinée et empotée. La voracité dans son regard me prouve que c’est toujours le cas. Et c’est encore pire…