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Critique de Alittlepieceof


Ce petit livre qui coute moins de 5€ est une belle entrée en matière de le communication non violente. Chaque jour nous sommes confrontés, dans notre vie professionnelle, amicale ou familiale à des incompréhensions. Nous avons l'impression d'avoir pourtant dit ce qu'il fallait, comme il le fallait et pourtant la réaction n'est pas du tout celle que l'on souhaitait, pire parfois c'est complètement la réaction inverse de celle que l'on attendait qui se produit.
C'est extrêmement frustrant et peut même mener à des conflits. Cette technique prône avant tout l'écoute. L'écoute de soi, de ses besoins, de ses émotions afin de savoir dans quel état d'esprit l'on se sent au moment où l'on s'exprime mais également ce que l'on attend de cette conversation (réconfort, compliment, soutien….) L'on y apprend aussi à écouter l'autre car le dialogue ne se fait pas seul. Dans quel état d'esprit se trouve la personne que j'ai en face de moi ? a t-il(ou elle) bien compris ce que je voulais lui exprimer ?
Le but étant que chacune des deux parties trouve dans cet échange sincérité et bienveillance.

La technique repose sur l'application de quatre principes fondamentaux:

1) Toute situation doit pouvoir être observée sans juger les autres.

2) Chacun doit apprendre à exprimer son propre ressenti ;

3) a exprimer ses besoins ;

4) à formuler ce qu'il attend de l'autre.

Les quatre étapes de la CNV :

Observation (O) : décrire la situation en termes d'observation partageable ;
Sentiment et attitudes (S) : exprimer les sentiments et attitudes suscités dans cette situation
Besoin (B) : clarifier le(s) besoin(s) ,
Demande (D) : faire une demande respectant les critères suivants : réalisable, concrète, précise et formulée positivement. Si cela est possible, que l'action soit faisable dans l'instant présent. le fait que la demande soit accompagnée d'une formulation des besoins la rend négociable.

Voici un exemple concret :

Commencez par dire à la personne ce qu'elle a fait (« Tu as oublié notre rendez-vous »).
Exprimez ce que vous ressentez (« Cela m'a beaucoup surpris et peiné »).
Dites-lui quels besoins ne sont pas satisfaits chez vous (« J'ai besoin de pouvoir compter sur toi, et ça n'a pas été le cas »).
Formulez une demande claire et positive (« J'ai besoin de ton soutien, de tes conseils, pourrai-je compter sur toi la prochaine fois ? »). Il est essentiel de garder à l'esprit que « chaque fois que quelqu'un fait quelque chose pour nous par culpabilité, par honte, par devoir ou par obligation, nous finissons par le payer ».

Il y a quelques exemples concrets mais… peut-être pas assez pour que réellement on puisse mettre en pratique les conseils de l'auteur en refermant le livre.
C'est un sujet très intéressant qui mérite, à mon sens d'être creusé. L'idéal étant même à mon avis de suivre un stage pour réellement comprendre le fonctionnement de la méthode et en faire une habitude.
J'ai, depuis que j'ai lu le livre, tenté à plusieurs reprises de mettre en pratique les conseils de Marshall Rosenberg, en utilisant le « parce que » ou en essayant de demander à l'autre ce qu'il/elle ressent plutôt que d'essayer de trouver une « solution » à sa demande « je comprends » étant la seule vraie réponse à formuler.
C'est beaucoup plus difficile qu'il n'y parait. Et ça l'est encore plus lorsque l'on essaie de répondre de manière « non violente », comprendre, seulement en questionnant l'autre.
Les expressions à bannir sont par exemple tout ce qui implique un conseil ou ce qui peut être perçu comme un ordre. « Il faut que », « Tu devrais »…. Pourtant je ne sais pas vous, mais moi, lorsque je parle à quelqu'un qui me parle de ses soucis, je ne peux m'empêcher d'essayer de l'aider à trouver une solution… et je n'y vois rien de « violent ». C'est même pour moi une preuve de compassion, d'intérêt vis à vis de ce que vit l'autre mais Marshall lui pense que nous devrions juste tenter de nous mettre à la place de l'autre, sans chercher à tenter de l'influencer. Il faut alors entièrement repenser sa manière de s'adresser aux autres.

Les obstacles à l'expression des besoins sont d'ailleurs nombreux.

le conditionnement social ou familial qui réprime l'expression des sentiments
Un manque d'habitude à exprimer ses besoins
le manque de vocabulaire pour exprimer ses sentiments et ses besoins (je vais « bien », je vais « mal »)
Croire qu'on se met en situation de faiblesse (risque d'être critiqué ou manipulé)
Ne pas croire que l'autre puisse faire preuve de bienveillance à l'égard de nos besoins

Lien : http://alittlepieceof.fr/mes..
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