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Critique de milamirage
Deux enfants, une petite fille et un petit garçon, se retrouvent pour passer une après-midi ensemble. Entre promenade à bicyclette, goûter en famille, petite visite à l'album photos et petite séance de déguisement où la fillette choisi un voile de mariée, le lien entre eux se forme, s'étoffe… et c'est à l'abri du branchage sécurisant d'un arbre qu'ils vont se réfugier et se confier l'un à l'autre… Car le garçonnet éprouve de grands bouleversements dans sa vie de tous les jours : ses parents se séparent, il a maintenant deux maisons et il a fait la connaissance du nouveau compagnon de sa maman… Et si ce nouveau sentiment qu'il découvre aujourd'hui l'aidait à répondre à toutes ces questions et inquiétudes qui se succèdent en lui ?
Mon avis : Je tiens tout d'abord à remercier la dernière édition de Masse Critique et les éditions Autrement pour cette découverte que je partage avec vous aujourd'hui. Bien sûr, je m'étais portée volontaire pour recevoir cet album, « La séparation : quand on s'aime ça dure toute la vie ? » d'Agnès Rosenstiehl, d'autant qu'en ce moment une lectrice de la médiathèque où je travaille est aux prises à des difficultés avec sa petite fille qui vit très mal le divorce de ses parents et qu'elle est à la recherche d'ouvrages qui puissent lui donner un point de départ pour instaurer un dialogue. Nous connaissons tous Agnès Rosenstiehl, rendue célèbre par sa série des « Mimi Cracra », petite fille insouciante et un tantinet délurée… mais cet album est complètement différent, à tous les points de vue : ni insouciance ni malice mais une thématique pleine de questionnements et d'angoisse pour un enfant, traitée justement au travers d'un regard et d'un ressenti d'enfant. Dès le début du livre, l'auteure et illustratrice invite tous ses petits lecteurs à compléter son travail en y ajoutant des bulles personnelles et c'est peut-être là déjà une des grandes forces de cet ouvrage : l'offrir comme un objet à enrichir par le vécu ou les sentiments du lecteur, que ce soit par une confidence passant du crayon au papier ou, dans le cadre d'une lecture accompagnée, par la mise en mots d'une souffrance muette ou qui ne sait comment s'exprimer. En effet, le texte nous est délivré dans des bulles, façon bande dessinée. C'est l'affection que le garçonnet se découvre pour la fillette qui va lui permettre de se livrer mais surtout par la suite de comprendre que la vie conjugale peut passer par des disputes, par la jalousie aussi, et que, malheureusement, l'amour, s'il peut naître, peut aussi avoir une fin… Les illustrations, un peu désuètes, sont faites au trait noir sur fond blanc, comme pour pousser l'enfant à se concentrer sur le texte, ne pas capter son attention par l'image. Mais cela s'explique aussi par le fait que cet album est une réédition de celui qui a vu le jour en 1979 et que le parti pris a été de le laisser intact. Lors de leurs premières parutions, cet ouvrage avait à la fois dérangé et ravi autant de par son graphisme novateur que par le fait qu'il abordait un thème qui touche à l'intimité personnelle et familiale.Il est vrai qu'après plus de trente ans, le sujet est toujours d'actualité et que si les configurations familiales ont beaucoup évolué, les inquiétudes des enfants, leur expression et les relations avec l'entourage se trouve presque inchangé ! Alors, même si un petit quelque chose en moi reste sceptique sans que je puisse vraiment expliquer pourquoi, ce livre va rejoindre les rayonnages de la médiathèque… et je me promets de suivre son impact sur les enfants à qui il est destiné…
Public : à partir de cinq – six ans
Mon avis : Je tiens tout d'abord à remercier la dernière édition de Masse Critique et les éditions Autrement pour cette découverte que je partage avec vous aujourd'hui. Bien sûr, je m'étais portée volontaire pour recevoir cet album, « La séparation : quand on s'aime ça dure toute la vie ? » d'Agnès Rosenstiehl, d'autant qu'en ce moment une lectrice de la médiathèque où je travaille est aux prises à des difficultés avec sa petite fille qui vit très mal le divorce de ses parents et qu'elle est à la recherche d'ouvrages qui puissent lui donner un point de départ pour instaurer un dialogue. Nous connaissons tous Agnès Rosenstiehl, rendue célèbre par sa série des « Mimi Cracra », petite fille insouciante et un tantinet délurée… mais cet album est complètement différent, à tous les points de vue : ni insouciance ni malice mais une thématique pleine de questionnements et d'angoisse pour un enfant, traitée justement au travers d'un regard et d'un ressenti d'enfant. Dès le début du livre, l'auteure et illustratrice invite tous ses petits lecteurs à compléter son travail en y ajoutant des bulles personnelles et c'est peut-être là déjà une des grandes forces de cet ouvrage : l'offrir comme un objet à enrichir par le vécu ou les sentiments du lecteur, que ce soit par une confidence passant du crayon au papier ou, dans le cadre d'une lecture accompagnée, par la mise en mots d'une souffrance muette ou qui ne sait comment s'exprimer. En effet, le texte nous est délivré dans des bulles, façon bande dessinée. C'est l'affection que le garçonnet se découvre pour la fillette qui va lui permettre de se livrer mais surtout par la suite de comprendre que la vie conjugale peut passer par des disputes, par la jalousie aussi, et que, malheureusement, l'amour, s'il peut naître, peut aussi avoir une fin… Les illustrations, un peu désuètes, sont faites au trait noir sur fond blanc, comme pour pousser l'enfant à se concentrer sur le texte, ne pas capter son attention par l'image. Mais cela s'explique aussi par le fait que cet album est une réédition de celui qui a vu le jour en 1979 et que le parti pris a été de le laisser intact. Lors de leurs premières parutions, cet ouvrage avait à la fois dérangé et ravi autant de par son graphisme novateur que par le fait qu'il abordait un thème qui touche à l'intimité personnelle et familiale.Il est vrai qu'après plus de trente ans, le sujet est toujours d'actualité et que si les configurations familiales ont beaucoup évolué, les inquiétudes des enfants, leur expression et les relations avec l'entourage se trouve presque inchangé ! Alors, même si un petit quelque chose en moi reste sceptique sans que je puisse vraiment expliquer pourquoi, ce livre va rejoindre les rayonnages de la médiathèque… et je me promets de suivre son impact sur les enfants à qui il est destiné…
Public : à partir de cinq – six ans
