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Critique de 5Arabella


Il s'agit du deuxième roman consacré à la préhistoire par J.-H. Rosny aîné. Il est publié en 1893 dans la revue Bambou, avec un succès mitigé. le succès pour le genre préhistorique ne viendra qu'en 1909 avec La guerre du feu, mais c'est une autre histoire.

Baptisé par l'auteur « roman lacustre » Eyrimah est censé se passer il y a 6 000 à l'endroit de la Suisse actuelle, c'est à dire entre les montagnes et les lacs. Nous sommes donc à une époque bien plus proche de nous que dans le premier roman préhistorique de Rosny aîné, Vamireh. Les hommes, enfin certains, sont au stade de l'agriculture et de l'élevage, le métal remplace de plus en plus la pierre. Les humains sont bien plus nombreux, ce qui provoque des conflits plus conséquents, qui deviennent des véritables guerres, pour la domination des territoires, la suprématie d'une population sur une autre. Mais l'amour est toujours une thématique très importante dans ces romans préhistoriques. Ici il est double. Eyrimah, une jeune fille devenue esclave d'une tribu rivale, aime un jeune homme de la cité lacustre où elle est vit. le jeune homme, In-Kelg, l'aime aussi. Mais le maître d'Eyrimah ne l'entend pas ainsi, et elle s'enfuit pour éviter sa violence. Elle rejoint le peuple de la montagne dont elle est issue, et qui s'engage dans la guerre contre la tribu d'In-Kelg, que le père de ce dernier mène au combat. Elle assistera à toutes les péripéties de la guerre, rejointe par Eï-Mor, soeur d'In-Kelg, enlevée par les montagnards, et qui finira par conquérir le coeur d'un jeune homme des hauteurs. Après des batailles épiques et l'intervention d'une troisième population, les combattants finiront par trouver un modus vivendi favorable aux échanges et à la prospérité commune.

J.-H. Rosny aîné mène l'action d'une main de maître, ne laissant que peu de répit à ses lecteurs. Le récit alterne les événements avec des descriptions de la nature, des animaux, des montagnes, d'une grande beauté. Même si l'auteur laisse une grande place aux combats et la violence, il exprime un désir de vivre en paix, une tolérance, il prône les mélanges qu'il présente comme une richesse, une ouverture nécessaire.

Encore un très bon roman, destiné à tout public, et qui permet une évasion de qualité.
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