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Critique de Pandorra


Le récit se déroule durant la Préhistoire et nous découvrons la vie d'une tribu, celle des Oulhamrs.
Ils possèdent le Feu, qu'ils savent conserver mais non produire, dans des cages. Lors d'un affrontement avec une tribu ennemie, ces précieuses cages sont détruites.
Pour les Oulhamrs c'est un drame absolu : sans le feu ils sont très affaiblis et deviennent des proies pour les autres animaux comme pour les autres tribus.
Vaincu, anéantit à la fois par le conflit récent et surtout par la perte du Feu, ils fuient.
Alors le chef de la tribu, Faouhm, désemparé, lance un défi à ses membres : Celui qui rapportera le Feu protecteur aux Oulhamrs prendra pour femme sa nièce, la magnifique Gammla et sera le nouveau chef de la tribu, après Faouhm.

J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur, poétique, douce et fluide.
L'histoire est simple, à priori : la tribu des Oulhamrs vaincue par une tribu ennemie se retrouve donc sans le Feu protecteur, devenu nécessaire à la survie de la tribu sans lequel elle est très vulnérable. C'est ainsi que, suite au défi lancé par le chef de la tribu, deux guerriers, Naoh fils du Léopard et Aghoo fils de l'Auroch se portent volontaire : ils veulent posséder Gammla. Alors chacun désigne deux autres membres de la tribu pour les accompagner.
Naoh choisira Nam et Gaw, tandis que Aghoo partira avec ses deux frères. Chacun des deux groupes part donc à la conquête du Feu, dans deux directions différentes, bien sur.

Tout au long du récit, nous suivons Naoh, jeune homme rusé, agile et puissant, accompagné donc, de Nam et Gaw, deux guerriers fidèles et rapides auxquels l'on s'attache rapidement.
Ensemble ils vont affronter de multiples dangers, les situations périlleuses s'enchaînent : des Mammouths, des Aurochs, un Lion Géant...puis encore les Dévoreurs d'Hommes et les Nains-Rouges etc les ennemis ne manquent pas !

Pourtant, je m'attendais à quelque chose de moins beau et de plus brutal.
Il y a le côté primitif qui émane de l'environnement hostile, de cette nature sauvage dans laquelle l'homme n'est qu'un animal parmi les autres, parfois le chasseur, parfois la proie.
Et puis, il y a également des sentiments, surtout de la part de Naoh, qui est curieux, attentif, respectueux et très épris de Gammla. Il y a de la solidarité, presque de l'amour même si les personnages ne savent pas l'exprimer. Il y a une forme d'innocence qui se dégage de certains personnages, aucune haine ne semble les habiter, ils m'ont semblé paisible ce qui est étrange je le reconnais...
Bon j'avoue avoir trouvé que le vilain Aghoo, velu et brutal face à Naoh, grand, agile, presque beau, c'est un peu cliché mais pourtant cela ne m'a pas tellement dérangé.

J'ai apprécié cette lecture, on sent les recherches que l'auteur a du faire pour toutes les plantes, racines et autres animaux aux noms complexes ou inconnus à notre époque qui dévoile la passion de l'auteur pour son travail.
C'est une belle histoire servit très justement par une écriture intelligente et poétique, dans laquelle tout dans la nature est magnifiée.
Et puis, cela change beaucoup de mes lectures récentes et m'a permis une évasion totale dans laquelle l'imagination s'empare de chaque mot pour dessiner, dans ma tête, des milliers d'images.
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