AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Tancrede50


Comme depuis des années je mets un point d'honneur à connaître tous les auteurs de polar nordique, je me suis attaqué à la lecture d'Aile d'ange d'Ingelin Rossland, dans la série doado noir, bien que je ne sois plus un ado depuis 60 ans.

Au début, on a du mal à s'intéresser à cette histoire de jeune journaliste stagiaire, Engel, qui essaye de faire du journalisme d'investigation, alors que son rédacteur en chef veut des sujets qui ne fassent pas de vagues. Et puis doucement, on tombe sous le charme d'Engel et de sa grand-mère hippie. Engel a le chic pour se mettre à dos tout ce que le bourg compte comme notables, car elle attaque de front et avec enthousiasme des illégalités et leurs auteurs, comportement d'ado moderne, un peu écolo sur les bords par ailleurs. Mais Engel est pleine de contradictions, comme le sont également les ados : elle reproche à des notables de ne pas respecter les termes d'un permis de construire, mais elle même boit de l'alcool et fume (ce qui lui est interdit vu son âge) et va même jusqu'à emprunter un bateau, fracturer un bureau et voler des documents.

Ingelin Rossland a situé l'action sur une petite île de Norvège, ce qui lui a permis de créer une atmosphère oppressante, dans laquelle tous les notables - dont son rédacteur en chef - se serrent les coudes et la police semble peu présente et impuissante. Engel agit seule, soutenue uniquement par sa grand-mère et un collègue du journal. Par la suite, Engel ne va pas être confrontée seulement à des menaces en l'air et des problèmes de permis de construire ou d'ordures ménagères. Elle va découvrir des faits beaucoup plus graves et sa situation va devenir de plus en plus dangereuse. Va-t-elle s'en sortir indemne?

C'est un roman court, au style direct et à l'intrigue simple. Avec une narration linéaire, à l'exception du flashforward du début, et un nombre limité de personnages. Facile à suivre, facile à lire, procurant des frissons, un bon polar pour ado, je pense. Je ne partage toutefois pas l'avis d'autres critiques mettant en garde contre les scènes de violence et le langage hard parfois utilisé. N'oublions pas que les ados d'aujourd'hui ne sont pas les ados des années 60.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}