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Critique de mcd30


« C'est donc à 17 heures passées de huit minutes qu'elle est devenue mère. Elle sait que c'est difficile à expliquer et encore plus à prouver, mais cette sensation de cette minute unique où toute vie prend un autre sens, elle l'a éprouvée instantanément, comme une kundalini lovée au fond de son être qui se serait éveillée brusquement. »

J'avoue avoir été séduite par la couverture : ce moment de complicité entre une mère et sa fille.

Judith, quadragénaire et célibataire ressent un manque, l'impression de ne pas être attendue quand elle rentre chez elle le soir lui pèse. Elle éprouve aussi le besoin de donner de l'amour comme ses parents l'ont fait. Adopter devient une évidence.

Nous allons suivre ses pérégrinations. Voir ses proches comprendre et accepter son désir. Les services sociaux, le psychologue… Ses voyages en Roumanie pour rencontrer sa fille.

Le tout est agrémenté de références à Pessoa qui ne sont pas pour me déplaire, d'un bel hommage aux livres et à la littérature… Jolie surprise.

J'étais très attirée par le thème de l'adoption parce que j'ai toujours pensé que c'était le meilleur moyen d'éviter qu'il y ait des laissés pour compte.

Esther Rotenberg nous offre une fiction traitée avec finesse, humour et bienveillance. Une belle écriture, l'auteure est avocate, a le sens des mots, de la formule et porte un oeil acéré sur nos travers.

C'est un beau plaidoyer pour l'amour maternel et l'adoption. Je me suis beaucoup amusée tout au long de ma lecture. Je vous conseille ce roman à lire ou à offrir en période de Fête des Mères.

Mille remerciements à Iuna Ailloux des Éditions Favre pour ce service de presse.

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