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Critique de Shenandoah


Cette critique porte sur les deux tomes de la Peur du Sage, qui n'en forment qu'un seul en version originale.

D'ailleurs, même si je comprends la raison de ce découpage par l'éditeur (un roman de 1200 pages, ce n'est pas forcément très vendeur), je déteste ce procédé qui pour moi gâche complètement les livres qui en sont victimes. Si on ne sait pas qu'on ne lit que des moitiés de tome, je trouve que les livres semblent étranges et déséquilibrés, ce qui est vraiment dommage, surtout lorsque l'on est face à un roman aussi passionnant.

Enfin bref, après cette petite parenthèse, passons à la critique !

L'histoire reprend là où elle s'était arrêtée, avec Kvothe toujours à l'Université. Si cette première partie peut sembler assez répétitive (examens, problèmes d'argent...), les circonstances vont amener notre héros à s'éloigner de sa vie somme toute assez confortable pour se frotter à d'autres expériences qui vont contribuer à créer sa légende.

A l'instar du précédent, ce livre est un voyage. On se laisse emporter par les pérégrinations de Kvothe, par ses petites et grandes aventures qui ont rarement la dimension épique à laquelle les livres de fantasy nous ont habitué. le fil rouge de la quête des Chandrians est ténu, et, même s'il est souvent un fil conducteur de la vie de Kvothe, ce n'est pas le centre de l'histoire. le centre de l'histoire, c'est Kvothe, et la manière dont un être humain est devenu un mythe. Quelque part, il s'agit de l'histoire vraie derrière le roman de fantasy.

J'ai trouvé que la narration, déjà étonnante et prenante dans le premier tome, prenait une autre ampleur dans celui-ci, comme si l'auteur avait gagné en assurance. Ainsi, il joue beaucoup plus avec le fait que ce soit une histoire racontée par Kvothe, en choisissant de lui faire passer sous silence des événements qui attisent notre curiosité, mais que notre narrateur ne juge pas vraiment digne d'intérêt. D'ailleurs, c'est très drôle de voir Bast et Chroniqueur refléter la frustration du lecteur dans ces moments-là.

De plus, la plume et l'imagination fertile de l'auteur font à nouveau merveille pour nous offrir un univers à la fois crédible et incroyable. le peuple des Adems et son langage incroyablement sophistiqué est à ce titre une véritable réussite. Ce qui aurait pu alourdir considérablement les dialogues devient très fluide et naturel, et lorsque Kvothe quitte les Adems, les conversations m'ont semblé étranges pendant quelques pages.

Évidemment, l'écriture toujours aussi poétique et travaillée continue à ajouter au charme de cette saga, et voir Kvothe jouer de la musique ou chercher le nom du vent est réellement magique.

Bref, je vais m'arrêter là pour ne pas risquer le spoiler, et me contenter de vous conseiller à 100 % ce livre et cette saga. Avec ces deux tomes, Patrick Rothfuss a réussi pour moi un sans faute. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un tel coup de coeur pour une saga de fantasy, et j'attends le dernier tome avec impatience (l'an prochain normalement), même si je redoute déjà le vide à l'idée de tourner la dernière page de cette incroyable série.

Challenge Pavés 2014-2015
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