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Critique de Myriam3


Genèse d'une famille nigériane des années 90 à nos jours, ce roman quadriphonique est surtout un prétexte pour dénoncer les corruptions qui sévissent à Lagos. Lorsque du jour au lendemain, les parents des jumelles Bibike et Ariyike et de leurs jeunes frères Peter et Andrew perdent leur travail à cause d'un remaniement gouvernemental puis leur argent après un investissement au nom de leur nouvelle Eglise, la famille tombe dans la pauvreté. Les parents quittent l'un après l'autre le navire, laissant aux deux adolescentes le soin de payer le collège privé à leurs deux frères. Mais à Lagos, être une femme signifie être l'objet passif des désirs des mâles si elles veulent pouvoir travailler, monter les échelons, au risque de tout perdre du jour au lendemain si elles ne les satisfont plus. C'est en tout cas ainsi que l'auteure présente la situation du pays où elle a grandi. Hypocrisie d'une Eglise omnipotente dont les révérends ne sont pas en reste lorsqu'il s'agit de parties de jambes en l'air, que ce soit avec leurs épouses dévouées ou leurs ouailles innocentes (ou non), alors que toute relation avant et hors mariage est officiellement sévèrement réprimandé.
Les quatre voix alternées des frères et soeurs au fil des années qui passent nous donnent un aperçu élargi de la situation du pays et des différentes orientations possibles pour les jeunes d'aujourd'hui. C'est un roman où sourd une certaine cruauté car il faut se battre pour y arriver, parfois au détriment des autres. J'ai avalé le roman et j'aurais pu le continuer encore, un peu déçue de la manière dont il se termine.
Merci à Masse Critique, comme toujours!
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