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Critique de Domichel


Mes premiers souvenirs de rugby sont en noir et blanc, et datent de la fin des années soixante quand mon père suivait avec ferveur le Tournoi des Cinq-Nations, je regardais aussi, sans tout comprendre avec les quelques règles qu'il m'avait apprises… Plus tard, j'ai suivi de loin en loin la carrière du XV de France, avec entre autres la finale perdue de 1987 contre les Blacks en Coupe du Monde, ou la demi-finale héroïque de 1999 contre les mêmes Blacks.
Puis quelques années plus tard, mon fils Pierre, alors à l'école primaire, alla avec sa classe et leur professeur suivre une rencontre France-Canada au stade de la Beaujoire (à Nantes), et il revint absolument emballé par ce qu'il avait vu, d'autant que les Français avaient gagné ! La passion de mon père était passée chez mon fils pour se développer d'une manière fulgurante et devenir incontournable, et contagieuse ! Depuis il n'est pas un tournoi (des Six-Nations), une Coupe du Monde, des rencontres du Top 14 retransmises à la télévision ou encore de matches de Coupe d'Europe qu'il manque, et ses parents avec lui. Il connaît tout, les règles, les clubs, les joueurs, leurs carrières, jusqu'aux vacances que nous avons fini par passer dans des villes de rugby comme Toulouse, Montpellier, Bordeaux ou La Rochelle.

Cette longue introduction prélude au commentaire du livre d'Aurélien Rougerie “Ma Vie en Jaune” que je lui ai obtenu avec chance, grâce à Masse Critique et aux Éditions Marabout que je remercie au passage. C'est donc une critique à quatre mains que nous avons faite, mon fils et moi et que nous vous proposons ici.

« Je ne dois rien à personne et j'ai dû faire beaucoup d'efforts (je n'aime pas parler de sacrifice lorsque l'on évoque une passion) pour parvenir à rester compétitif durant plus de quinze ans ».
Par cette phrase, Aurélien Rougerie résume sa carrière de rugbyman de haut niveau et la réussite qu'il doit à son fort caractère. Compétiteur né, il a grandi dans une famille où le dépassement de soi était légion, forgé par les jeux avec ses frères, dont le seul but était la victoire, le tout sous le regard de parents sportifs eux aussi. Il en a puisé une envie constante de réussir, de faire mieux, à force de travail et d'abnégation. Parfois freiné par de graves blessures, comme tout grand joueur, il est toujours revenu à son meilleur niveau pour défendre ce qui lui tenait à coeur, à savoir le maillot bleu frappé du coq, mais aussi son unique club, l'ASM Clermont-Auvergne, à qui il a voué sa carrière et qu'il a guidé en tant que capitaine.
Tout au long de ces 230 pages, on découvre un homme guidé par des valeurs, apprises parfois durement lorsqu'il était jeune joueur, qui nous raconte sans artifice les trente-et-un ans qu'il a passés à jouer au rugby à Clermont. L'écriture est simple, ce qui laisse toute la place au récit de sa carrière, émaillé d'anecdotes croustillantes dont les troisièmes mi-temps regorgent souvent. Il nous livre ses doutes, notamment lors de ses blessures, ses coups de gueule, sans jamais que cela ne tourne au règlement de compte, et ses projets maintenant que sa carrière de joueur touche à sa fin.
le grand amateur de rugby que je suis a ainsi pu apprécier découvrir l'intérieur d'un vestiaire, les coulisses de compétitions prestigieuses, et revivre ainsi d'une autre manière les nombreuses saisons de ce sportif attachant, et du club auquel il est tant attaché. Je vous recommande donc cette biographie si comme moi vous avez suivi la carrière d'Aurélien Rougerie, le "Jaunard".
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