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Critique de Sovane


Voici un petit guide philosophique et pratique qui sera fort utile à tous ceux qui reste désemparés face à l'abyssale connerie humaine. D'entrée Maxime de Rovere insiste sur un point capital : si la connerie est universelle, personne ne peut être considéré comme un simple con. En effet, si la première doit être combattu, on ne peut décemment abattre ceux qui se vautrent dedans. Car certains se complaisent dans leur connerie au point d'épuiser les meilleurs volontés... L'auteur propose ainsi de s'appuyer sur la philosophie pour mieux comprendre les situations, mais aussi les processus à l'oeuvre lorsque l'on est confronté à cette stupidité dévastatrice qui nous submerge et met à mal notre propre intelligence. Il en va de la connerie comme des sables mouvants : plus on se débat et plus on s'enlise dedans. Elle est un véritable défi à notre humanité, car on ne peut réellement changer les personnes, c'est à la situation qu'il faut s'attaquer. Il faut toujours prendre en compte son propre rôle, car chacun à sa part de responsabilité dans toute relation humaine. Définir sa position personnelle permet non seulement de relativiser le conflit tout en dégageant les marges de manœuvre possibles. La connerie des autres doit ainsi être l'occasion de manifester sa propre valeur sociale. Il s'agit de reprendre le contrôle de ses émotions, voire même les épuiser, pour éviter l'effet "feu d'artifice" et mieux discerner l'environnement du con en question. La posture moralisante est à bannir, elle ne fera qu'aggraver les choses. L'idéal sera de sortir du jugement, d'être dans l'écoute pour permettre à l'interlocuteur de s'exprimer. Il ne faut pas non plus conceptualiser la situation, mais plutôt la dérouler, comme un récit, pour aplanir les tensions et rester dans le factuel. La narration permet de fait un processus d'incorporation, tout en rétablissant une certaine confiance, indispensable pour progresser ensemble. L'auteur termine par un chapitre édifiant sur la connerie inhérente aux institutions, qui permettra à tous de mieux comprendre certaines aberrations des services publics.
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