Voici un tout petit livre à l'histoire intemporelle, elle n'a pas besoin de se situer dans une époque, ni dans un lieu, finalement tout ça importe peu. Et même, au-delà d'Alain et Anna, cela pourrait être l'histoire de tout le monde et de personne. Alors quoi me direz-vous ? Pas de personnage, pas de décors, pas d'époque, quoi ?
Eh bien comment dire ? Ici, on se concentre sur les êtres, sur les petits riens et le hasard qui font une histoire, sur ces instants fugaces qui déclinent le verbe « aimer ». Avec tendresse, avec force, avec violence parfois mais toujours dans la lumière. Je dirai même que la lumière est le troisième protagoniste dans cette histoire : la lumière de l'un, la lumière de l'autre et la lumière du dehors…
On lit ces pages en un souffle, l'écriture est simple et poétique, elle pousse insidieusement le lecteur à la réflexion, donne en catimini à méditer sur le sentiment amoureux. C'est une belle histoire d'amour au titre un peu déroutant, car rien de malheureux ici, rien de sombre, non pas du tout, bien au contraire… On le comprend mieux à la lecture de la phrase de Paul Éluard inscrite en avant-propos : « Rien ne vaut
le malheur d'aimer. ». Et c'est vrai !
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