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Critique de Christophe_bj


Hélène Bourguignon (quel nom !), la soixantaine bien entamée, anime un atelier d'écriture à Sciences Po, même si ses cours ont plutôt l'air de consister en des lectures de nouvelles très brèves d'auteurs comme Brautigan, Buzzati, Tchekhov, Musil, Reza. Seule à présent, géographiquement loin de sa mère et apparemment pas très proche de sa fille, Hélène revient sur les différents hommes de sa vie puis fait une rencontre qui permet à l'espoir de renaître. Nourrie de stoïcisme, elle nous fait également partager sa philosophie de la vie et critique la pensée simpliste de notre temps. ● Même si la littérature y occupe une grande place, le roman semble paradoxalement aboutir à un refus d'une trop grande intellectualisation de la vie et trouve son aboutissement dans une morale godardienne de l'exaltation de la simplicité de l'existence (il n'y a rien d'autre à faire que vivre) qui n'est jamais aussi bien célébrée que sur les îles de la Méditerranée : Capri pour Jean-Luc Godard, la Corse pour Pascale Roze : baisser la garde, accepter la vie, ne pas avoir peur de la sensualité. (Ce n’est sans doute pas un hasard si la page de couverture rappelle furieusement le dernier plan du Mépris.) ● C'est un roman plein de qualités qui ne m'a pas donné un grand plaisir de lecture, loin de là. Si la singularité du ton se perçoit dès les premières lignes et intrigue le lecteur, force est de constater que ce dernier ne sera pas accompagné par l'auteure, qui ne se donne jamais la peine d'expliquer qui sont les personnages qu'elle introduit, de séparer les dialogues de la narration, de mettre des guillemets aux citations… Tout cela engendre une perte de repères et un flou qui sont trop évidents pour ne pas avoir été voulus. Mais ces procédés n'ont pas fonctionné avec moi.
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