Un roman court mais intense qui, je pense, ne peut laisser indifférent!
En 1919, un jeune homme revenu blessé du front oriental va commettre un affront à la Nation et un juge militaire est envoyé pour son procès. Un interrogatoire de plusieurs jours débute sous les aboiements incessants du chien de l'homme arrêté. L'animal a sa part à prendre dans ce méfait.
Jean-Christophe Rufin a une écriture sobre mais sait rendre le récit poignant. Il manie l'art de l'attente en repoussant à chaque page le «fin mot» de l'histoire, préférant délayer à loisir les souvenirs du protagoniste. On découvre peu à peu son passé aux accents douloureux, étrangement lié à l'histoire de ce chien dès son départ en guerre.
Il est rare, quand on évoque la guerre, qu'on nous parle des animaux qui y ont pourtant joué un rôle. Ce roman en dresse un formidable portrait, fait du chien un personnage à part entière et à juste titre. D'ailleurs ne porte-t-il pas un prénom d'homme?
Une lecture à faire, sans hésitation!
Petit-Bac 2016-17
Challenge en Choeur
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