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Critique de cheyenne-tala


L'histoire se passe après la première guerre, en août 1919, dans une petite ville du Berry.

Un juge militaire se présente à la prison afin d'auditionner l'unique prisonnier du lieu : Jacques Morlac.

Ce Morlac a apparemment commis un acte grave envers la Nation, alors qu'il était considéré jusque-là comme un héros, décoré de la Légion d'Honneur.

L'autre pièce importante dans cette affaire est un chien. Un grand chien en piteux état qui attend son maitre, Morlac, sur la place, en face de la prison. Il attend là, en aboyant nuit et jour, jusqu'à l'épuisement.

Et puis il y a Valentine, l'autre pièce importante dans le dénouement de cette histoire.

Le roman est très court, puisqu'il ne fait que 162 pages, mais il a une profondeur que je qualifierais de philosophique.

Au fil des pages s'installe un dialogue entre le juge et Morlac. le premier tente de comprendre pourquoi le prisonnier a commis cet acte déshonorant, il semble vouloir sincèrement l'aider, pour en finir, tourner la page. le second reste campé sur ses positions, il assume ce qu'il a fait et veut être condamné.

Et le chien dans tout ça ? Et Valentine ?

On comprend le pourquoi du comment bien plus tard dans le récit. Entre temps Morlac remonte le fil de ses souvenirs, et c'est là l'occasion pour le lecteur de prendre conscience de certains aspects de cette sale guerre, comme toutes les guerres du reste, et de tempérer son jugement, à l'image du juge militaire…

Le collier rouge est un roman sur la fidélité et l'amour, envers et contre tout, mais aussi sur la fraternité et le désir universel de paix. (Sauf pour les dirigeants belliqueux, qui eux n'ont pas à servir de chair à canon).

La plupart des jeunes hommes qui ont été envoyés à la guerre l'ont été contre leur gré, ne sachant même pas pour quoi ils devaient se battre, ni même s'ils en avaient envie.

Une génération a été sacrifiée, et les enfants nés pendant et juste après cette première guerre ont servi de chair à canon pour la deuxième guerre.

La géopolitique a la main mise sur le Monde, depuis toujours. Les peuples sont manipulés par les dirigeants qui leur insufflent quelques valeurs bien ancrées comme le patriotisme, l'amour de la Patrie et l'honneur. Ou bien, dans d'autres circonstances, agitent le spectre de la mort, de l'insécurité afin de les contrôler avec la peur. Et cela justifie toutes les décisions, toutes les mesures, même les plus absurdes.
Lien : https://lebouddhadejade.blog..
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