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Critique de belette2911


Des livres sur les camps d'exterminations et/ou de concentration, j'en ai lu assez bien dans ma vie.

Certains étaient tellement horrible à lire qu'ils ont terminé dans le freezer avant de repartir dans la biblio et ne plus jamais en sortir.

C'est donc toujours en respirant un grand coup que je me plonge dans ces heures noires et sanglantes que furent l'extermination d'êtres humains durant la Seconde Guerre Mondiale.

Si je devais résumer le récit de madame Kolinka, je dirais "sobriété" car il reste sobre comparé à d'autres romans qui décrivent ce que les Juifs et autres subirent dans les camps, mais malgré cette sobriété dans son témoignage, il est tout de même d'une force qui te pète encore et toujours dans la gueule, même si tu sais…

Avec force et en peu de mots, elle nous décrit la faim, la soif, le froid, la crasse, les coups, les brimades, les privations, le travail harassant, les ordres gueulés, les kapos, les maladies, les morts, les disparus, les fouilles…

Une fois de plus, en lisant, j'ai vu des images que mes yeux aimeraient ne plus jamais voir (voeu pieu), une fois de plus, j'ai ressenti les souffrances dans ma chair car j'ai pensé à ce que je pourrais ressentir si c'était moi et ma famille qui vivions cette horreur sans nom.

Une fois de plus, j'ai perdu pied… Puis, je me suis raccrochée, parce que le récit était beau, malgré les quelques horreurs qu'il décrivait, parce qu'il était profond, fort, empreint de tendresse et que cette dame accompagne des jeunes à Birkenau pour leur expliquer, pour témoigner, pour que l'on ne dise pas « je ne savais pas ».

Cette dame, je l'avais entendue parler de son livre à La Grande Librairie (émission dangereuse pour la PAL) et ce qui le tourmentait, c'était que le camp de Birkenau, de nos jours, au printemps, c'était beau car rempli de fleurs, d'herbes…

La crasse des latrines avait été nettoyée et qu'il était difficile pour ceux qui n'avaient pas vu ça, d'imaginer ce que le camp était en 40-45.

Une autre aussi l'étonne : personne ne lui pose des questions sur les privations alimentaires mais bien des gens lui demandent si elle avait croisé Hitler durant son séjour… Pas vraiment le genre de questions que je poserais.

Sans entrer dans les détails, l'auteure survole les années de bonheur avant les années de l'horreur et celles qui suivirent son retour dans sa famille, sans son père, sans son petit frère, sans son neveu…

Comme je vous le disais, c'est sobre, pas trop détaillé dans l'horreur, sans fioritures aucune, sans apitoiement car elle désire juste témoigner, raconter ce qu'elle a vu, vécu.

Un récit tout en sobriété, tout en force, tout en humilité, tout en émotions.

Un récit que l'on lit d'un coup, sans relever la tête, avec les tripes nouées et une boule au fond de la gorge car ceci n'est pas une fiction, mais une réalité.

Un récit bouleversant mais accessible aux âmes les plus sensibles car il n'explore pas en profondeur la noirceur de l'Humain en cette Seconde Guerre Mondiale et dans ces camps de la mort.

Un récit qui restera dans mon coeur, comme bien des autres.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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