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Critique de MarcelineBodier


Voilà un livre présent depuis 2010 sur Babelio, ce qui a généré 77 chroniques (0,9 par mois en moyenne, avec une accélération du rythme jusqu'à une moyenne proche de 3 par mois en 2017), 23 commentaires sur 11 de ces chroniques, 107 citations, 549 notes pour 1414 lecteurs, et une notation moyenne de 4/5 (Excellent ! Mention très bien au bac des livres !). Il y a eu 5 chroniques en septembre : un algorithme prédirait donc que je vais attendre au moins fin octobre, si ce n'est novembre, pour poster la mienne (et il se tromperait, petite victoire de l'humain sur les maths), que je noterais 4/5 (pardonnez-lui : un algorithme ne cherche pas l'originalité) ; vous seriez 4,9 à l'apprécier (merci d'avance, notamment au 0,9) et 0,3 à la commenter (autrement dit, j'ai une chance sur trois de susciter votre intérêt).

Ai-je raison ou tort de commencer une critique littéraire de cette manière ? Surtout quand il s'agit d'un livre de développement personnel, sujet qui ne devrait jamais se mettre en équation ? Pas d'inquiétude ! En lisant les chroniques, elles m'ont paru illustrer de manière très forte la magie de la lecture : un seul livre, et autant de réactions différentes que de lecteurs, avec des opinions diamétralement opposées. L'un juge le livre "clair et très accessible" ? Tel autre trouve qu'il n'est "pas franchement bien écrit, les redondances sont lassantes". L'un le qualifie d'"anti-blues efficace", un autre le rejoint sur ce point en le qualifiant de "petit condensé de bonheur, de vie et d'amour" ? Tel autre estime que "l'on se déshumanise en juste appliquant ces 4 règles". L'un parle de "vrai bol d'air frais" ? Tel autre dénonce une "sorte de réinitialisation du cerveau". Quelqu'un parle du raffinement d'un '"enseignement différent et exotique" ? Tel autre estime qu'il est "très réducteur et encore trop binaire".

Et je pourrais multiplier ainsi les exemples. Pourtant, oui, c'est bien toujours du même texte que l'on parle. Mais ce n'est jamais la même lecture... Et il se trouve que c'est dans le livre lui-même qu'on trouve un concept qui illustre bien ce qui est à l'oeuvre et produit cet effet de brouillard : c'est celui de mitote. Entre les autres et nous, il y a un écran, un brouillard, qui complique la communication, empêche la compréhension. Et figurez-vous qu'en 77 chroniques, ce concept n'est jamais cité : mais il faut dire que ce brouillard de communication s'interpose aussi entre nous et nous-même... Dans d'autres cadres théoriques, on parlerait d'inconscient, de schémas cognitifs dysfonctionnels, de crypte et de fantômes, de circuits neuronaux défectueux, et j'en passe. Pour ma part, je suis tombée en arrêt devant ce terme de mitote, qui offre une interprétation poétique de ce brouillard qui est au coeur de l'humain. A la différence des quasi-synonymes que j'ai listés, il n'est pas galvaudé, il ne se dévoile pas facilement et garde son mystère ; mais pourtant, une fois qu'on en pressent la signification, il peut servir de point de départ à toutes les rêveries sur soi et son rapport aux autres.

Pour déjouer les algorithmes, je poste cette critique le 2 octobre et je ne mets pas de note au livre ; mais le coeur y est !
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