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Critique de cmpf



Une deuxième variation sur le thème du livre qui bouleverse votre vie. Dans L'ombre du vent, il s'agissait d'un livre écrit par un auteur inconnu qui transformait la vie de celui qui l'avait choisi dans le Cimetière des Livres Oubliés, cette fois c'est la vie de celui qui écrit qui est perturbée par son livre.
On rencontre David Martín alors qu'il est encore enfant (comme Daniel Sempere le héros de l'ombre du Vent). C'est un gamin pauvre, abandonné par sa mère à la compagnie de son seul père, homme violent et incapable de comprendre son amour des livres, lui qui est analphabète. Son père mort, il est engagé dans le journal où son père était gardien, comme grouillot, protégé par un jeune riche qui l'encourage à écrire. Son univers est celui des histoires à rebondissements, le titre de son premier feuilleton Les mystères de Barcelone en atteste.
Mais il aimerait écrire autre chose. Justement depuis quelques temps un éditeur français Andreas Corelli lui propose un contrat très avantageux. Lorsqu'il accepte enfin, la maison d'édition avec laquelle il avait signé un contrat d'exclusivité brûle opportunément avec ses deux associés. Ce n'est que la premières des coïncidences, et aussi les premières morts, qui ne seront pas, loin s'en faut, les dernières.
Entre cet éditeur qui se déclare son ami, mais l'inquiète et l'inspecteur Grandes très soucieux également de lui venir en aide en vertu de la sympathie qu'il lui inspire, le pauvre David doit louvoyer.
Il y a toutefois un lieu et un homme qui sont depuis toujours un refuge, Sempere et sa librairie. Comme dans l'ombre du Vent, mais vingt ans avant, cette librairie est tenue par un père et son fils.
Autre ressemblance, l'existence d'une grande maison abandonnée, considérée comme maudite, et dans laquelle David s'installe dès que ses moyens financiers le lui permettent. Également des amours contrariés pour le héros. Et bien sûr, Barcelone, omniprésente, souvent battue par les pluies et les vents.
Comme dit précédemment, plus que comme une saga, j'envisage cette trilogie comme un ensemble de compositions autour d'une idée, je les lis donc en laissant quelques semaines entre chaque titre, afin d'éviter la saturation, et je ne suis pas gênée par une certaine ressemblance dans les scenarii.
Le fantastique est présent dans cet opus, et je me suis demandé au cours de ma lecture si tout trouverait une explication rationnelle comme dans les policiers de Preston & Child, mais ce n'est le cas qu'en partie. Je ne saurais ne lire que des romans fantastiques, mais une incursion dans cet univers de temps en temps est plutôt sympathique.
Je pense donc retrouver Barcelone et son Cimetière des Livres Oubliés, dans le courant du mois prochain avec la même curiosité, et le même plaisir né du style de Carlos Ruiz Zafón.
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