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Critique de Supermax


Ma critique ne sera ici qu'une goutte d'eau dans l'océan, un grain de sable sur la plage, mais je ne peux pas m'empêcher d'ajouter mon caillou à l'édifice.

J'avais entendu parler de ce livre à plusieurs reprises, et son excellence m'était toujours vantée. J'ai enfin lu ce roman et je n'ai pas été déçu.

Carlos Ruiz Zafon signe une oeuvre pleine de poésie, de romantisme, de nostalgie... C'est un hommage aux livres, aux mots, aux aventures qu'ils nous font vivre, à l'amour qu'on leur porte. C'est aussi un roman initiatique sur l'adolescence, les premiers amours, la relation père-fils, l'amitié…

L'ombre du vent ne s'est pas révélé être ce à quoi je m'attendais. Mais la surprise fut agréable.
Je pensais lire un roman plus historique, la période étant une période sombre de l'histoire entre la guerre d'Espagne et la Seconde Guerre Mondiale. Mais l'auteur parvient à ne pas sombrer dans la noirceur de l'époque et instille toujours une légèreté salvatrice, sans pour autant occulter les événements de ce pan de l'Histoire.

Carlos Ruiz Zafon est brillamment parvenu à m'emmener sur des fausses pistes tout au long du récit. Un soupçon de littérature fantastique, une graine d'intrigue policière, une racine d'histoire d'amour… Tous les ingrédients sont présents pour offrir une recette gourmande, mais pas indigeste, bien au contraire. La finesse et la légèreté sont de rigueur.

Je me suis retrouvé happé dans l'univers barcelonesque de Carlos Ruiz Zafon, à jouer les détectives, à établir mes petites théories quant à la suite du récit.

J'ai toujours été émerveillé par le talent des écrivains qui parviennent à semer des pistes et des indices pour nous diriger vers divers pressentiments, très souvent faux, sans pour autant nous faire deviner le fin mot de l'histoire. Qu'on se le dise franchement : nous voulons être dupés.
Et je l'ai été, avec les personnages, dans cette intrigue danse et riche en rebondissements et révélations.

C'est le personnage principal de l'oeuvre qui nous conte l'histoire à la première personne, Daniel Sempere, que l'on rencontre enfant et que l'on suit durant plusieurs années. Un personnage vraiment touchant, authentique, rempli de romantisme et de poésie, un être comme on en voit peu dans la vie. Je n'ai eu aucun problème à être en empathie avec lui. Ce qu'il ressentait, j'étais là pour le partager avec lui.

Fermin Romero de Torres, un clochard qui s'embarque dans l'aventure du héros et qui devient son meilleur ami, est aussi un petit bijou de personnage, excentrique et volubile sur tous les sujets, drôle et charismatique. Son histoire est aussi touchante que l'individu est attachant.

Les autres personnages sont tous bien écrits, certains ont d'ailleurs un parcours très touchant, et apportent tous un lot d'informations essentielles, à la manière des portraits croisés. Un sentiment que j'avais ressenti lors de la lecture de La vérité sur l'affaire Harry Quebert, de Joël Dicker.

Dès le début de ma lecture, j'ai été émerveillé par l'univers créé par l'auteur, en découvrant le Cimetière des Livres oubliés, lieu où le jeune Daniel doit « adopter » un roman pour la vie. Quel passionné de littérature n'a jamais rêvé d'un tel lieu ?

Son choix, qui se porte sur « L'ombre du vent », d'un certain Julian Carax, va évidemment marquer le début de son aventure, que j'ai suivi avec délectation.

J'ai également apprécié l'atmosphère de l'intrigue. Barcelone, ses rues, sa brume, son architecture… Cela me change des romans policiers basés à New York, ou des lieux trop connus parfois. C'est rafraichissant.

L'ombre du vent fera désormais partie intégrante de ma bibliothèque, parmi mes coups de coeurs.
J'espère trouver autant de plaisir à lire la plume de Carlos Ruiz Zafon sur ses autres romans. L'avenir me le dira…
En attendant, je reprendrais bien un sugus au citron…
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