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Le Cimetière des livres oubliés tome 1 sur 4

François Maspero (Traducteur)
EAN : 9782253114864
636 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
  Existe en édition audio
4.19/5   9905 notes
Résumé :
Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, "ville des prodiges" marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours.
Un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés.

L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange ritue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (997) Voir plus Ajouter une critique
4,19

sur 9905 notes
Je n'avais jamais entendu parler de Carlos Ruiz Zafon avant de le découvrir partout, sur tous les blogs et c'est une citation affichée sur mon site adoré www.pochetroc.fr qui a achevé de me convaincre. Je me suis donc intéressé à ce livre, son sujet, son ambiance. Il a donc fini par arriver dans ma boite à lettre, je me suis lancé, j'ai lu L'Ombre du vent.


Sur mon édition, de poche bien sûr, on peut lire « Si vous avez le malheur de lire les trois premières pages de ce roman, vous n'avez aucune chance de lui échapper». La citation est extraite du magazine Lire. Je l'ai commencé un soir en allant me coucher. Avant de m'en être rendu compte, j'avais déjà lu quarante pages et quand j'ai éteins la lumière, j'en avais lu cent.


En même temps que Daniel Sempere, le héros accompagné par son père, j'ai découvert le cimetière des livres oubliés. Cet endroit poussiéreux et encombré duquel Daniel va devoir sauver un livre, oublié, bien sûr. de là va partir toute l'histoire, de cette rencontre du jeune homme avec ce livre et de l'intérêt que va susciter en lui son auteur, Julian Carax…


Cette découverte va également mettre sur son chemin Fermin Romero de Torres et toute une galerie de personnages tous plus pittoresques et attachants les uns que les autres. Chaque personnage est prétexte à l'évocation de son histoire, de sa vie, de ses particularités. Ces petites histoires enrichissent la grande, la nourrissent sans jamais en ralentir ou en alourdir le rythme malgré moult détails. On suit ces différents personnages à travers une succession de péripéties, de rebondissements, de coups de théâtre à travers une Barcelone d'ombres, nombreuses, et de lumières, plus rares, en cette période assez trouble de son histoire…


Sans rien dévoiler de l'intrigue, pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs, on peut tout de même dire qu'il est question de quête de vérité et de quête d'identités au pluriel…


C'est foisonnant et rocambolesque comme un roman feuilleton, c'est parfois drôle, souvent émouvant notamment grâce au truculent Fermin Romero de Torres. Personnage secondaire plein d'humour et de spontanéité, il finit par voler la vedette aux personnages principaux, grâce à sa personnalité, sa délicatesse, sa prévenance, sa folie et ses fêlures qui en font le personnage le plus attachant du roman mais aussi le plus mémorable. Pour ma part, s'il me reste en mémoire un personnage de ce roman ce sera lui et pas le tourmenté Daniel Sempere, l'énigmatique Julian Carax ou le terrifiant policier Francesco Javier Fumero…


Pour moi, L'Ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon est un roman friandise à déguster, comme Fermin dégusterait un sugus, c'est-à-dire avec gourmandise…



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Passionnant, c'est le seul mot que j'utiliserai pour décrire ce livre, une plongée dans la ville de Barcelone après la guerre 40-45, à la fois historique et fantastique, ce roman ne se lâche pas avant la fin, et on se surprend à vouloir lire la suite immédiatement. Ce que j'ai fait avec le jeu de l'ange et le prisonnier du ciel.
Je n'ai qu'un mot à dire à ceux qui ne les ont pas lus, allez-y, vous resterez scotchés jusqu'au bout.
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C'est le premier roman de Carlos RUIZ ZAFON que je lis et c'est une découverte fantastique. Je viens juste de le refermer et j'avoue que j'ai du mal à m'en détacher.
Ce livre nous raconte l'histoire de Daniel SEMPERE qui se déroule dans Barcelone et débute en 1945. Il est orphelin de mère depuis qu'il est tout petit et aide son père qui tient une librairie. Ils s'aiment profondément tous les deux mais ont du mal à communiquer.
Son père l'emmène dans une maison étrange, un vieil hôtel particulier, de style gothique, où se trouve un endroit appelé « le cimetière des livres oubliés ». Là, son père lui demande, comme c'est la tradition dans la famille, de choisir un livre, et de l'adopter en prenant soin de lui durant son existence. Après avoir erré dans un labyrinthe de couloirs, touché plusieurs ouvrages, sous l'oeil bienveillant d'Isaac, gardien des lieux il trouve « son livre » : « l'ombre du vent « de Julian Carax. Il a dix ans et ce livre va bouleverser sa vie.
Il le lit et fasciné par l'auteur autant que par le roman, il va essayer d'en savoir plus. Qui est Julian Carax ? a-t-il écrit d'autres romans ?
Dans sa quête, il va rencontrer des personnages parfois truculents comme Fermin Romero de Torres, clochard rencontré dans la rue dont l'histoire est touchante et qui va venir travailler dans la librairie du père de Daniel, mais parfois horribles comme le sinistre policier Francesco Javier Fumero qui a collaboré dans toutes les affaires louches pendant la 2ème guerre mondiale et la guerre civile espagnole. Tout lui est prétexte à torturer.
Peu à peu, on découvre cet homme mystérieux qu'est Julian, romancier et pianiste la nuit pour vivre. On découvre les amis d'enfance, son grand amour Pénélope, les petites trahisons des uns et des autres et on se rapproche du secret monstrueux qui a bouleversé sa vie et au fur et à mesure des découvertes, on se rend compte de certaines similitudes entre la vie de Daniel et celle de Julian. Leurs histoires se ressemblent, s'emmêlent parfois.
On avance peu à peu avec Daniel dans sa recherche, ses rencontres dans des lieux bizarres que je vous laisse découvrir.


Ce que j'en pense :

Ce livre est remarquablement écrit, Carlos RUIZ-ZAFON entretient le suspens, il nous décrit l'évolution de Barcelone, les ramblas, les bâtiments anciens, l'architecture, la magie de cette ville qu'il aime et qui joue un rôle important dans le livre.
Il se lit comme on déguste une friandise, telle celle que distribue Fermin aux personnes dans le chagrin, il se savoure avec gourmandise, chaque page amenant un autre évènement, un autre personnage et on le laisse avec regret, le temps passe si vite, qu'on ne voit pas passer les cinq cent pages. Certains pourraient être amputés de quelques pages car le récit s'étire, se perd dans des détails sans trop d'intérêt, celui-là non. Rien n'est superflu, tout est plaisir.
L'idée qui sert de trame au roman est superbe, on est embarqué avec les personnages, on sent l'odeur de livres anciens, l'amour des personnages pour les livres. Bref, c'est un livre magnifique et je vais continuer à explorer l'univers de cet auteur que je ne connaissais pas et dans lequel les fidèles de Babelio m'ont donné envie de plonger.
Si vous ne l'avez pas déjà lu, vous aurez compris que je vous le conseille vivement.
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Il existe des romans qui nous happent, nous envoutent, nous emmènent loin, très loin de chez nous. C'est un voyage immobile que l'on achève avec regret. Ce sont des personnages que l'on se surprend à aimer ou à connaître comme de vieux compagnons. Ils nous émeuvent, ils nous déçoivent, ils nous font peur, ils nous déroutent. « L'ombre du vent » est de la race de ces livres, du moins me concernant. Et ils sont rares.

L'impétueux et inconscient Daniel, l'extravagant Fermin Romero de Torres, la troublante Nuria Monfort, Carax le voleur de coeur, le sombre Fumero qui ne cessera jamais de haïr, et Barcelone, cette vieille sorcière… Ces héros ont enflammé mon imagination, et je ne suis pas prêt de les oublier.

Le roman est complexe : il y a plusieurs récits qui s'imprègnent entre eux, s'imbriquent les uns dans les autres.
Ils parlent du hasard et du destin, et par le biais d'un livre, ces deux puissances extérieures à la volonté humaine vont relier deux existences.
Ils parlent du pouvoir ensorceleur des livres qui peuvent modifier le cours d'une vie, lui faire emprunter un chemin différent.
Ils parlent des brumes et des ombres où demeurent ces êtres chers qui nous ont quittés.
Ils parlent des atrocités d'une guerre civile et de ceux qui ont refusé de goûter au « liquide épais et visqueux de la haine aveugle ».
Ils parlent de l'amour qui transcende, de l'amitié qui panse les plaies, du rire qui secoue les épaules, de la vie enfin ! toujours plus forte que les remords et les grandes défaites.

Ce livre, c'est toute une atmosphère ! c'est un clair-obscur avec ces tâches de lumière étincelantes qui parsèment votre parcours, et ces recoins sombres que vous regardez d'un oeil suspicieux. Un grand et beau voyage.








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Cher Carlos Ruiz Zafon,

Comme j'aurai aimé vous écrire cette lettre en espagnole, cette langue maternelle si chère à mon coeur. Les mots me manquent et me font défauts aujourd'hui, car j'oublie peu à peu. Avec le temps, avec le temps va…

J'ai reçu votre livre par un ami et c'est avec joie que je découvre un nouvel auteur et de surcroît un compatriote. Quel voyage barcelonesque ! Au fil des pages, de fabuleux clichés me reviennent en mémoire et me replonge dans la capitale catalane de mon enfance. Souvenirs de vacances sous le soleil barcelonais, encore réchauffés par les voix chaudes de Montserrat Caballe et Freddy Mercury. C'est l'Espagne de mes parents que je redécouvre à travers les pages de votre roman, celle de Franco, une Espagne ravagée par la colère et la haine.

Vous dépeignez une ville que j'ai tant arpentée, ma petite main dans celle de mon père, comme le faisait Daniel. Tout y est, il ne manque rien : La caravelle la «Santa Maria» de Cristobal Colomb dans le vieux port, Las Ramblas, avenue mythique qui sépare cette ville en deux et qui s'échoue à la mer. le quartier Montjuïc où il fait si bon pique-niquer et puis vous avez même pensé à ces célèbres Sugus qui guérissent de tout. Enfant, j'en avais plein mes poches. Vous faites un clin d'oeil à Antonio Machin, crooner cubain en pleine gloire, l'idole de ma mère. Elle me chantonnait ses chansons en souvenir de son adolescence. Même Manolete, Dieu que j'en ai entendu parler de ce grand matador qui succombera sous les cornes de ce puissant taureau «Islero».

L'histoire démarre dans une Espagne ravagée par la guerre. Bien souvent mon père me contait cette période de souffrance et de misère, qui a obligé mes grands-parents à fuir leurs racines. le général Franco va jeter en pâture son peuple à des fascistes, anarchistes, communistes et vont mettre le pays de Sancho Panza à feu et à sang. C'est dans cette ambiance que nous découvrons, le personnage principal : Daniel Sempere le narrateur, un jeune homme délicieux de tendresse et de romantisme.

Un jour, son père le conduit au cimetière des livres oubliés et c'est le roman de Julian Carax «L'ombre du vent» qui vient à lui comme une évidence. Ce livre va bouleverser sa vie et dès lors il n'aura de cesse de 1945, âgé de 10 ans, à 1966 de partir sur les traces de Julian Carax. Il va, contre vents et marées, essayer de reconstituer son histoire et redonner un second souffle à cet auteur que la vie a trop vite oublié.

Julian Carax, personnage étrange et mystérieux, Julian ce «J» majuscule, cette «Jota» fricative. Ce son guttural si nostalgique et délicieux dans ma gorge. Que j'aime ce son vibrant ! Juuulian… Julian, écrivain déchu et musicien à ses heures perdues pour survivre, disparait de Barcelone. Pourquoi, comment, où est sa pénélope, est-il toujours en vie ? Pourquoi son livre est-il condamné au cimetière des livres oubliés au risque d'être détruit par les flammes ?

C'est à toutes ces interrogations que Daniel va essayer de répondre. Durant ce long pèlerinage, Daniel sera porté par l'amour que lui voue son père, un homme honnête et intègre, et Fermin, un personnage sage, loquace, drôle et tellement attachant. Tous deux vont l'aider dans cette recherche et le porter vers la vérité.

Je vous remercie humblement, Monsieur RUIZ ZAFON, pour ce voyage intemporel au plus profond de mon âme et de mes souvenirs. Vous mêlez à merveille, suspense, amour, amitié, haine mais aussi le pardon et le secret de famille avec ces dits qui libèrent, ces non-dits qui mutilent et ces contre dits qui tuent.

Et comme il est de coutume de dire en Espagne, que Dieu vous protège !

Bien à vous et à très bientôt…

Votre lectrice dévouée.
Cristina

A mi Padre Miguel, mi Madre Carmen, Michel y José.....

A Toi, MERCI de m'avoir confié ce livre, cette rencontre, ce voyage dans mon Barcelona ensoleillé, et puis ces Sugus au goût si doux et acidulés dans ma bouche, un moment de grâce. Prépare ton sac à dos et allons sur les traces de Daniel, Fermin et Juuuuulian. Allons nous perdre dans ces ruelles gothiques et ces cimetières et puis nous enivrer avec ces merveilles qui guérissent de tout ;)

«Dale limosna mujer que no hay en la vida nada como la pena de ser ciego en Barcelona»






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Citations et extraits (1154) Voir plus Ajouter une citation
Nous restons vivant tant que quelqu'un se souvient de nous.
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Je trouvai mon père endormi dans son fauteuil, une couverture sur les jambes et son livre préféré ouvert dans les mains, un exemplaire du Candide de Voltaire qu’il relisait deux fois par an, les deux seules fois où je l’entendais rire de tout son cœur. Je l’observai en silence. Il avait les cheveux gris et clairsemés, et la peau de son visage avait commencé à perdre de sa fermeté autour des pommettes. Je contemplai cet homme que j’avais imaginé autrefois fort, presque invincible, et je le vis fragile, vaincu sans le savoir. Vaincu, je l’étais peut-être moi-même. Je me penchai pour rajuster cette couverture qu’il promettait depuis des années de donner à une œuvre de bienfaisance, et l’embrassai sur le front comme si je voulais le protéger des fils invisibles qui l’éloignaient de moi, de cet appartement exigu et de mes souvenirs. Comme si je croyais que ce baiser pourrait tromper le temps et le convaincre de passer au large, de revenir un autre jour, dans une autre vie.
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«Rien ne marque autant un lecteur que le premier livre qui s'ouvre vraiment un chemin jusqu'à notre coeur. Ces premières images, l'écho de ces premiers mots que nous croyons avoir laissés derrière nous, nous accompagnent toute notre vie et sculptent dans notre mémoire un palais ou tôt ou tard - et peu importe le nombre de livres que nous lisons, combien d'univers nous découvrons-, nous reviendrons un jour.»
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Les femmes possèdent un instinct infaillible pour savoir quand un homme est tombé éperdument amoureux d'elles, surtout si le mâle en question est d'esprit faible et d'âge tendre. Je réunissais toutes les conditions pour que Clara Barcelό me fasse marcher, mais je préférai croire que sa condition de non-voyante me garantissait une certaine marge de sécurité et que mon crime, ma totale et pathétique dévotion pour une femme qui avait le double de mon âge, de mon intelligence et de ma taille, resterait dans l'ombre. Je me demandais ce qu'elle pouvait trouver chez moi pour m'offrir ainsi son amitié, sinon un pâle reflet d'elle-même, un écho de sa solitude et de son désarroi. Dans mes rêves de collégien, nous serions toujours deux fugitifs chevauchant à dos de livre, prêts à nous échapper dans un monde imaginaire de seconde main.
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Il y a des rustres qui s'imaginent que s'ils mettent la main au cul d'une femme et qu'elle ne proteste pas, l'affaire est dans le sac. Ce sont des ignares. Le coeur de la femme est un labyrinthe de subtilités qui défie l'esprit grossier du mâle à l'affût. Si vous voulez vraiment posséder une femme, il faut d'abord penser comme elle, et la première chose est de conquérir son âme.

Le reste, le réduit douillet et chaud qui vous fait perdre les sens et la vertu, vous est donné de surcroît.
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Vidéo de Carlos Ruiz Zafón
Extrait du livre audio "Marina" de Carlos Ruiz Zafón lu par Frédéric Meaux. Parution numérique le 22 juin 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/marina-9791035408978/
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