AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pencrannais


1932, sur une île au large du Brésil, le comte Zaroff chasse les hommes. Pour les amateurs de littératures de l'imaginaire ou du cinéma, cela rappelle bien sût un court roman de 1924 (The Most Dangerous Game, de Richard Connell) et un film en noir et blanc de 1932 (Les chasses du Comte Zaroff de Pichel et Schoedsack).
Les auteurs ont l'idée de donner une suite à cette histoire. Dans l'histoire originelle, Zaroff tombe sur un chasseur aussi doué que lui, qui finit par le vaincre et le laisse dans une cage avec ses propres chiens de chasse).
Quelques années plus tard, Fiona Flanagan, fille de l'une des victimes du comte et héritière de son gang mafieux décide de venger son père. le comte a survécu et s'est installé sur une autre île (du style Jurassic park ou Skull Island, autant dire à la géologie improbable !) mais n'a plus de goût pour la chasse à l'homme. Fiona Flanagan s'empare de la soeur du comte et des ses enfants, les emportent avec elle sur l'île et décide de transformer le comte et sa famille en gibier. Mais sait-elle vraiment à qui elle s'attaque. le comte retrouve peu à peu le goût de la traque. Les deux camps sont à la fois les chasseurs et le gibier de l'autre.
Une histoire de ce genre, cela peut-être un cauchemar (combien de navets !) mais ici, Runberg, au scénario, évite les pièges. Il n'a aucune sympathie pour son héros qui n'est après tout qu'un psychopathe, mais on s'attache à lui à la façon dont on s'attache à Hannibal Lecter. Un psychopathe face à d'autres psychopathes ! L'intrigue tient la route parce qu'il y a déjà le matériel original des années 20, parce que l'auteur nous montre les faiblesses et les noirceurs de l'âme des protagonistes, et parce que, surtout, il y a cette famille de Zaroff, sa soeur et ses neveu et nièces qui sont les seules éléments lumineux du récits. Mais ne vont-ils pas eux aussi être gagné par les folie destructrice des autres personnages ?
Le récit est excellent, mais que dire de la mise en image. Milville-Deschênes est un virtuose. L'ambiance glauque, noire , poisseuse est rendue à la perfection. Les personnages, les décors, les cadrages (là, j'ose, on peut crier au génie), la lumière, les scènes d'action ! Tout est parfait et l'on ne peut pas s'empêcher de tourner les pages, mais aussi de s'arrêter, de déguster un case, une planche, comme on le ferait d'un grand cru !
C'est passionnant, c'est superbe, c'est chaudement recommandé !
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}