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Critique de Masa


Initialement écrit en 1939, l'édition que je possède – à la couverture hideuse, toute blanche vêtue avec un “i“ oblique de couleur rouge – fut réécrit (1948?). Loin du texte original, l'auteur s'est amusé à coller à la peur atomique de l'après-guerre, cette guerre plausible et tant redoutée qui aurait pu frapper les deux blocs. Ce qui me fait penser que ce roman fut retravaillé sont tous les éléments nucléaires que citent l'auteur, il évoque même Hiroshima. Je commence donc avec une petite déception, j'aurais préféré lire le texte d'origine.

Des scientifiques meurent soudainement dans des circonstances étonnantes. On retrouve dans leur corps trois produits chimiques (le bleu de méthylène, le pyrrole et l'autre, je ne me souviens plus). Des événements étranges se déroulent également.

L'histoire commence sous forme d'enquête. Elle évoluera par la suite sur une intrigue (un bien grand mot) internationale débouchant sur un conflit mondial nucléaire. L'auteur ayant fait le pari d'écrire un récit d'anticipation, puisque tout cela se déroule en 2015. On y retrouve quelques fantasmes, tels que les voitures volantes.
Eric Frank Russell nous donne un aperçu très scientifique de la chose. Les invisibles sont des êtres impossibles à voir avec notre fréquence rétinienne. le bon point est donc ces créatures non carboniques. Dommage qu'ils ne soient pas plus présents (au sens physique du terme), l'auteur préférant focaliser son récit sur les élucubrations très axées sciences notamment chimiques et physiques. On y découvre des théories et des thèses émises entre les savants. L'action n'est clairement pas l'une des préoccupations de l'écrivain. Trop rarement, l'histoire se met à bouger.

« La guerre aux invisibles » est un récit daté puisque Eric Frank Russell nous narre les moyens obsolètes de communications (télégraphes, câbles téléphoniques transatlantiques). le roman pêche et s'installe sur un faux rythme. L'humour est mal dosé et les quelques bribes ou paragraphes voulues par l'auteur lassent. Les trop nombreuses références aux ogives nucléaires (fusées dans le livre) m'ont beaucoup énervé. Toutefois, ce livre regorge de bonnes attentions et surtout de bonnes choses. Ainsi les descriptions scientifiques pourront plaire à certains. Les invisibles – nommés Vitons dans l'histoire – sont intéressants. L'auteur a réussi à nous dessiner un ennemi original.
Pour finir, la première édition Hachette / Gallimard (Le rayon fantastique) est très belle. Je la trouve réussie, elle fait très rétro et colle parfaitement à sa sortie française (1952).
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