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Critique de Nina


1936 en Russie. le pays est sous une chape de plomb qui a pour nom : le stalinisme. le gouvernement prépare la grande Russie mais en attendant la vie quotidienne du peuple est extrêmement difficile. les problèmes sont innombrables, pour se loger, pour se nourrir, pour se vêtir... Sans compter la peur de la milice omniprésente qui surveille les moindres faits et gestes des citoyens. Il faut en permanence se méfier, faire attention car tout le monde s'épie et la délation est de mise.
Qui n'a pas peur dans dans ce pays ? Étonnement ce sont les voleurs. En effet, ils forment une caste très puissante, qui fonctionne selon une hiérarchie sophistiquée et très stricte. « le parti croyaient au principe de rééducation des criminels ; c'est pourquoi les voyous et les bandits écopaient d'interminables sermons au lieu de longues peines d'emprisonnement. (…) et du fait de ce laxisme envers les criminels professionnels les villes soviétiques n'étaient pas aussi sûres qu'elles auraient dû être. » (Extrait de la page 69).
A Moscou, un meurtre d'une rare violence est commis sur une jeune femme américaine. On confie l'enquête à l'inspecteur Korolev, un fin limier. Cet policier intègre croit en Staline et à l'avenir glorieux de son pays, mais il fait preuve de lucidité en analysant les premiers résultats de l'autopsie. Il a conscience que ce crime va l'emmener vers la partie sombre du système politique. Un deuxième meurtre est commis avec les mêmes mutilations mais là il s'agit d'un voleur, son corps est complètement tatoué selon les codes de sa caste. D'après ses tatouages, l'inspecteur sait que cet homme était un voleur de grade supérieur « tout le corps était tatoué. Sur l' épaule gauche un crâne était transpercé par un crucifix, dont la barre transversale soutenait les plateaux d'une balance. Il s'agissait d'un tatouage rare, indiquant que le défunt faisait office de juge dans les conflits entre voleurs ». (Extrait de la p115)
L'enquête prend une tournure complexe, parce que si la caste des voleurs n'est pas l'auteur de ces crimes, elle est impliquée dans cette histoire. L'inspecteur Korolev cherche à rentrer en relation avec le chef du clan des voleurs, le tout puissant comte Kolya. Ce personnage énigmatique accepte la rencontre alors que normalement la caste des voleurs refuse toute collaboration avec les représentants de l'état, c'est la règle. L'affaire est donc très grave. .
Évidemment, je ne vous raconte pas la suite de cette trépidante aventure qui nous tient en haleine jusqu'à la fin du livre.
Mon avis : J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman policier parce que même si l 'enquête est complexe, son déroulement est clair et précis, ce qui n'est pas toujours le cas dans les romans policiers à caractère politique. de plus, il y a tout au long du roman une véritable analyse historique de la vie quotidienne pendant la période stalinienne et de cette fameuse caste des voleurs dont personnellement je ne connaissais pas l'existence. le personnage central, l'inspecteur Korolev est un homme sympathique plutôt discret et dont les réflexions, à mots couverts, sur le devenir de son pays sont extrêmement lucides !! Une série à suivre.......
J'ai lu ce livre en partenariat avec Babelio et les Editions Des Deux Rerres dont je remercie vivement la proposition de lecture.
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