AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de brigittelascombe


Jean Claude Sabouret a passé trente années au Japon, d'abord en tant que professeur de philosophie dans l'Hokkaïdo, puis en tant que chercheur au CNRS de Tokyo.
Auteur de plusieurs livres sur le Japon qui a profondément changé sa vision du monde, il nous livre ici son vécu, ses expériences et ses souvenirs.
"Au Japon dit il (en pendant à Proust du côté de chez Swann, mais se situant lui même du côté de chez Yokodera) l'espace n'est pas l'espace,c'est une scène de théatre remplie de décors fragiles,disparaissant et renaissant au gré des guerres,des incendies,des bombardements, de la nécessaire modernité..."
Car il passe avec autant de bonheur aux rites de sacrifice de l'ours chez les Ainous de l'Hokkaïdo, à la pratique des arts martiaux reliquat du passé des samouraï qu'à sa 'survie' dans les universités japonaises où l'on ne doit pas attirer l'attention sur soi en notant juste et sec les élèves sous peine de voir les classes se vider.Il nous décrit maints détails savoureux et piquants.
Mais après ce carnet de bord, somme toute 'journalistique' et anecdotique, il aborde avec émotion la période, où, avec sa femme et ses enfants, il a vécu dans un vieux quartier de Tokyo chez la grand mère Nagatani. Ils lui avaient loué une maison du bonheur ayant subi maints seismes et ayant résisté à tout, comme elle cette gentille petite vieille esseulée qui voulait l'adopter. Elle mènait son propre combat contre la Chine qui lui a pris deux fils et a gardé son petit fils en otage.
C'est je trouve le plus beau passage du livre qui montre leur intégration au sein d'une communauté dont la civilisation, la culture,la langue,le regard extérieur sur les choses et les êtres et le sens du défi sont aux antipodes du monde occidental.
Un bel exemple de tolérance,d'acceptation de soi et des autres, une leçon de vie et de philosophie que je relis toujours avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}