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Critique de Bookycooky


« – Et tu veux me dire comment on va faire pour récupérer ces trois cent mille foutus dollars ? Tu as fais dépenser à mon frère trois cent mille balles dans un bourrin qui vaut pas deux pesos ! Et maintenant mon frangin est mort, le fric s'est envolé, et c'est toi qui l'as mis dans cette merde noire ! »
Nous sommes en Argentine, à Castelar , à 30 km à l'ouest de Buones Aires. Celui qui parle est Fernando , le frangin dont il est question c'est Alejandro dit le Singe qui vient de disparaître. Ce dernier a enterré ses derniers deniers reçus pour son licenciement dans l'achat d'un footballeur sans intérêt, et laisse sa mère et sa fille sans le sous . Voici le départ d'une magnifique histoire d'amitié où le frère et deux de ses amis le Russe et Mauricio, vont essayer de récupérer ces trois cent milles foutus dollars 😊! Mauricio dit Mauri est avocat, Daniel dit le Russe, « Une bonne pâte, avec la force de caractère d'un flan et l'autodiscipline d'un nourrisson » gère une station de lavage pour voiture 😊, et Fernando dit Fer enseigne dans un collège. le Singe inclus qu'on connaîtra rétrospectivement , le livre étant construit sur deux périodes qui s'intercalent, avant son décès et après, on découvre quatre mecs simples, bruts de décoffrage; des personnages qui se rapprochent le plus de la pureté à ma connaissance , émouvants et désopilants dans leurs relations d'amitié , bien même qu'ils se disputent comme des mômes capricieux ne s'épargnant aucune piques mortelles, 😁 , « – Des fois je me demande si tu es un génie avec de longues plages de bêtise ou un crétin avec de fugaces éclairs de génie ».
C'est Fernando qui commencera la sale besogne d'essayer de vendre un joueur en qui il ne croit pas, pour un prix qu'il ne vaut pas, à un quidam qui ne veut pas l'acheter, mais qui de toute façon ne saurait pas comment procéder dans le cas contraire…..les autres le suivront . Y arriveront-ils ?…..😁

Chez Sacheri tout est d'une tendresse infinie, une chaleur humaine émane de ses personnages quelque soit la complexité ou morosité de la situation. C'est profond, le
tout traité avec beaucoup de pudeur et agrémenté d'un humour subtile exquis. Un très beau roman, c'est son deuxième livre que je viens de lire, vous conseillant aussi vivement dans un tout autre registre son premier lu «  le Bonheur, c'était ça ».

Gros coup de coeur !
Et un clin d'oeil à ma copine Laurence ( @diablotin ) qui me l'a fait extraire des fonds de ma PAL, devenue une tour Babel calcifiée avec les années 😁!

« …. parfois aimer, c'est savoir se taire. »
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