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Critique de Dunadan


Si je voulais le caricaturer, je dirais que la poésie de James Sacré est de la poésie de maison de retraite, mais je l'aime trop pour cela. S'il n'y a nulle volonté de façonner l'environement dans sa poésie, exclu le travail commun aux hommes, c'est qu'il s'agit quelque peu d'une poésie méditative. Pas de grands projets à imprimer au monde.
Minimaliste dans l'intention. Des maisons, des prés, une ferme, des bribes d'architecture, le paysage revient souvent mais reste sensiblement le même, universel et pas toujours localisé, comme un motif à travailer et à mélanger à de l'absolu.
Ajoutez une touche de bleu -qui revient beaucoup - et James Sacré décline des thèmes qui lui sont chers : la mémoire, l'absence, la mort, le bonheur et le coeur, le silence encore. "Je mélange l'insignifiance avec les mots, j'aime que ça fasse un poème".
On pense un peu à Ponge, dans l'humilité et l'intimité à dire les choses.
Alors, James Sacré, artisan, mais aussi blanchisseur - "Je vois bien que je m'empêtre dans telles tournures /Tout comme déplié replié drap poème j'en recherche l'envers et l'endroit" - et même bûcheron : " tout ça autant de poèmes qu'on aligne ça fait / comme quand on [illisible, mes notes] du bois en hiver qu'on met les branches à mesure."
Et presque toujours ses poèmes gigotent de questions sur "la vrai raison d'être du poème".
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