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Citations sur L'enfant face à la violence dans le couple (10)

S'agissant des enfants exposés aux violences conjugales, il est tentant de poser la question formulée à propos des "jeunes délinquants" : s'agit-il de les voir comme des enfants en danger ou comme des enfants dangereux à plus ou moins brève échéance ? Sur ce point, il faut remarquer que l'adoption d'une vision en termes de domination masculine comme principe de lecture exclusif des rapports humains s'avère propice à cette lecture sécuritaire. En effet, lorsque la figure de la victime prend un visage exclusivement féminin, le petit garçon ne peut avoir d'autre visage que celui de l'agresseur, qui vient recouvrir celui de l'enfant qu'il est.
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Un enfant peut être enseigné par des adultes, dans des lieux divers d'apprentissage, par l'énoncé des valeurs, à vocation universelle, qui fondent les sociétés [...] Comment pourrait-il croire en ces valeurs, les accepter, les intégrer, lorsque son quotidien du fait même de ceux qui l'ont engendré, du fait de ses "Parents", est marqué par la loi du plus fort, la loi de la jungle, le mépris de l'autre dans son corps comme dans son identité ?
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Affaire de famille, la violence conjugale l'était longtemps demeurée ; si elle le redevient aujourd'hui, c'est dans un esprit totalement différent : là où l'évocation de la famille était auparavant synonyme d'intimité privée et donc de "laisser faire", elle est désormais synonyme de lieu de risque, susceptible de fonder l'intervention publique.
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En France, la problématique des enfants témoins de violences dans le couple n'attire véritablement l'attention que depuis les années 2000. Pourtant, depuis trois décennies, des chercheurs notamment nord-américains mènent des études qui mettent en évidence les effets néfastes de l'exposition à la violence conjugales. Ces enfants présentent un risque plus élevé de troubles affectifs et comportementaux que leurs congénères. Repli sur soi, retrait des interactions sociales, angoisses de séparation, actes d'agression envers soi et autrui sont souvent observés. Des troubles de l'affect, notamment dépression, anxiété et des troubles post-traumatiques, sont fréquents.
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Ce qui semble pour l'heure impensé, dans le paradigme féministe, c'est une conception émancipatrice du sujet qui se décline aussi au masculin.
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L'étude de van Horn et Lieberman (2002) indique que, même si leur niveau de stress est plus élevé que celui des mères non agressées, les victimes de violences conjugales ont un style de parentalité tout à fait comparable [...] Paradoxalement, d'autres études montrent que ces femmes ont deux fois plus souvent que les autres recours à la violence physique comme stratégie éducative. La recherche amène donc des résultats contradictoires, mais la synthèse de ces recherches semble finalement montrer que les femmes victimes de violences conjugales modifient leur style de parentalité en fonction de la présence ou de l'absence du conjoint violent.
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A l'âge de l'école primaire, les processus de rationalisation et d'intellectualisation prennent une place importante dans le développement de l'enfant. Pour les enfants exposés à la violence conjugale, le fait de trouver du sens aux agressions et de les comprendre devient prioritaire. Les rationalisations qui excusent le comportement de l'auteur ainsi que celles qui désignent la victime comme coupable peuvent être facilement intériorisées.
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Si cette violence est le fait des deux parents, il convient de mettre l'enfant à l'abri en l'éloignant de la ligne de front. Une telle mesure est jusqu'à aujourd'hui, considérée généralement avec horreur par les intervenants. Pour justifier leur non-action, ils mettent en avant l'inévitable traumatisme que provoquerait la rupture, même aménagée, du fameux lien parental. Il s'agit là d'une rationalisation destinée à masquer le motif réel qui relève de leur incapacité affective et culturelle à mettre en cause des "parents". En effet, rien ne prouve, qu'un tel traumatisme soit inévitable.
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Les institutions concernées (justice, action sociale), bien entendu gérées par des "grands", répugnent, sauf circonstances manifestement tragiques et spectaculaires, à mettre en cause les géniteurs qu'elles s'obstinent à nommer " parents", souvent même "le papa et la maman", en méconnaissance d'une réalité surabondamment constatée : être "parent" n'est pas un "état" mais une fonction, et il est donc abusif, impropre et scandaleux, de nommer ainsi des géniteurs qui n'exercent pas, ou plus, cette fonction indispensable au développement de l'enfant.
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Un enfant vivant dans un contexte de violence conjugale a 6 à 15 fois plus de risques d'être battu [...] La violence peut venir du père ou du partenaire violent mais aussi de la mère. La femme victime de violences psychologiques ou physiques risque plus d'infliger des mauvais traitements à ses enfants, surtout si c'est un garçon.
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