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Critique de Annette55


Trés belle première de couverture pour cet ouvrage paru à Vienne,en 1938 pour la première fois...
Berlin: 1928,Une jeune beauté d'Istanbul, Asiadeh Anbari, étudie la philologie turque comparée afin de maîtriser la langue de ses ancêtres à la recherche peut- être de "La poussière du pont Galate" et " de l'odeur des dattes qui séchaient jadis dans la niche d'angle de sa chambre, sur les rives du mont Bosphore".
Son pére, un authentique Pacha," un ministre de l'Empire Turc", en exil à Berlin, aprés la chute de l'Empire Ottoman, vend des tapis d'Orient et souffre du mal du pays ,devant des cafés trés sucrés , dans des tasses minuscules,en évoquant le passé glorieux de la Turquie car " La terre étrangère ne cuit pas de pain du tout pour les exilés...."
Peu de temps auparavant, Asiadeh, avait été promise au prince Abdul- Kérim, prince de la maison d'Osman, obligé de s'exiler à New- York, pour y tourner des films médiocres....
Asiadeh parle leTurc, la langue des ancêtres, elle parlait Arabe, la langue de Dieu, elle parlait Persan, la langue de l'Amour...
Cependant, Asiadeh, âgée de 19ans, sous l'influence de l'Occident,tombe amoureuse d'un médecin Viennois, le docteur Hassa, mais le destin n'a pas dit son dernier mot.....
Je n'en dirai pas plus...
Nous voyageons beaucoup , nous allons de New- York à Sarajevo, puis à Berlin et à .Vienne.....
Ce qui frappe dans cet ouvrage à l'écriture chatoyante pétri d'exotisme, de croyances ancestrales, de perte d'identitè, d'exil , à la notion obsédante de terre natale c'est le choc entre deux mondes parfaitement décrit, l'Oriental et l'Occidental, l'incompréhension et l'incompabilité fatales, le déracinement brutal et la nostalgie sur fond d'orientalisme,la lancinante redite des traditions séculaires, remémorées - " Tous les musulmans sont frères, affirmait
L'héroïne, avec présomption, Notre patrie commence dans les Balkans et s'étend jusqu'en Inde."
Asiadeh ne comprend pas et perd foi dans l'Occident, elle a l'impression de perdre son identité aux côtés de son docteur de mari, l'occidental... Elle appelle les occidentaux des Barbares ...
Les références aux relations tendues entre chrétiens et musulmans ont des accents prémonitoires, pourtant le livre a été écrit en 1938.....
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