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Critique de chriselis
Léa Salamé est née au Liban à la fin des années 70 ; devenue la journaliste et chroniqueuse que l'on connait, elle a réalisé en 2019 des interviews de femmes connues pour leur implication dans la société et pour l'excellence dans la pratique de leur spécialité à quelque titre que ce soit : domaines sportif, médical, philosophie, journaliste, photographe, ingénieure, rabbine… Cette série d'interviews est passée sur les ondes de France Inter à l'été 2019. Je ne les ai pas entendues à cette époque mais après avoir lu ce livre qui est la retranscription de ces entretiens j'ai très envie de les entendre sur le podcast de cette radio.
Et je découvre qu'il existe un tome 2, d'entretiens réalisé en 2021.
Sur les 15 premières pages la journaliste brosse son propre portrait, sa jeunesse, sa façon de voir les rapports humains lorsqu'elle était enfant, sa famille, ses études, sa posture de journaliste.
Léa Salamé a abordé ces entretiens avec une première question, la même pour toutes : « Si je vous dis que vous êtes une femme puissante, que me répondez-vous ? »
Certaines rejettent ce mot de « puissante », c'est un mot qui fait peur, qui peut sembler douteux utilisé au féminin.
Plusieurs choses m'interpellent à cette lecture.
C'est d'abord la grande modestie et la combativité de ces personnes qui ont réalisé d'incroyables défis.
C'est Amélie Mauresmo « la seule Française dans toute l'histoire du tennis à avoir été numéro 1 mondiale hommes et femmes confondus. Première femme aussi à avoir entraîné des hommes ».
C'est Christiane Taubira qui, me semble-t-il, s'est « blindée » au maximum pour pouvoir continuer à avancer et dont on ressent encore les traces des combats du quotidien à travers sa parole d'aujourd'hui.
Ensuite les confrontations quotidiennes au sexisme ordinaire :
C'est Sophie de Closets (Patronne des éditions Fayard à moins de quarante ans), présentée par un Journal comme « normalienne, super mari, super enfants… et en plus elle fait des gâteaux ! » qui répond « pourquoi faut-il que je me justifie sur le fait que j'élève mes enfants et que je fais des gâteaux pour leurs anniversaires… je ne suis pas certaine qu'ils aient posé ces questions à mes prédécesseurs hommes ! ».
Le courage de faire des choix difficiles et de s'y tenir :
C'est Nathalie Kosciusko-Morizet qui abandonne la vie politique française pour revenir à son activité d'origine en s'expatriant avec ses enfants. C'est elle qui à mon sens donne la meilleure définition de ce qu'il y a à comprendre dans le mot « puissance », une clarté de pensée qui m'a aidée à mener ma propre réflexion.
Ces interviews m'ont permis de découvrir l'être humain éminemment respectable sous l'apparence de la notoriété.
Mais finalement ces femmes sont-elles si différentes de toutes les autres, celles qui travaillent et assurent les tâches de la vie quotidienne à la maison et auprès de leur famille, c'est-à-dire nous toutes ? Non et c'est cela que j'ai trouvé rassurant et surtout motivant ; « vouloir c'est pouvoir », laissons le dernier mot à l'une des interviewées : « je suis une femme puissante, comme vous, comme toutes les femmes, si elles le veulent bien ».
Et je découvre qu'il existe un tome 2, d'entretiens réalisé en 2021.
Sur les 15 premières pages la journaliste brosse son propre portrait, sa jeunesse, sa façon de voir les rapports humains lorsqu'elle était enfant, sa famille, ses études, sa posture de journaliste.
Léa Salamé a abordé ces entretiens avec une première question, la même pour toutes : « Si je vous dis que vous êtes une femme puissante, que me répondez-vous ? »
Certaines rejettent ce mot de « puissante », c'est un mot qui fait peur, qui peut sembler douteux utilisé au féminin.
Plusieurs choses m'interpellent à cette lecture.
C'est d'abord la grande modestie et la combativité de ces personnes qui ont réalisé d'incroyables défis.
C'est Amélie Mauresmo « la seule Française dans toute l'histoire du tennis à avoir été numéro 1 mondiale hommes et femmes confondus. Première femme aussi à avoir entraîné des hommes ».
C'est Christiane Taubira qui, me semble-t-il, s'est « blindée » au maximum pour pouvoir continuer à avancer et dont on ressent encore les traces des combats du quotidien à travers sa parole d'aujourd'hui.
Ensuite les confrontations quotidiennes au sexisme ordinaire :
C'est Sophie de Closets (Patronne des éditions Fayard à moins de quarante ans), présentée par un Journal comme « normalienne, super mari, super enfants… et en plus elle fait des gâteaux ! » qui répond « pourquoi faut-il que je me justifie sur le fait que j'élève mes enfants et que je fais des gâteaux pour leurs anniversaires… je ne suis pas certaine qu'ils aient posé ces questions à mes prédécesseurs hommes ! ».
Le courage de faire des choix difficiles et de s'y tenir :
C'est Nathalie Kosciusko-Morizet qui abandonne la vie politique française pour revenir à son activité d'origine en s'expatriant avec ses enfants. C'est elle qui à mon sens donne la meilleure définition de ce qu'il y a à comprendre dans le mot « puissance », une clarté de pensée qui m'a aidée à mener ma propre réflexion.
Ces interviews m'ont permis de découvrir l'être humain éminemment respectable sous l'apparence de la notoriété.
Mais finalement ces femmes sont-elles si différentes de toutes les autres, celles qui travaillent et assurent les tâches de la vie quotidienne à la maison et auprès de leur famille, c'est-à-dire nous toutes ? Non et c'est cela que j'ai trouvé rassurant et surtout motivant ; « vouloir c'est pouvoir », laissons le dernier mot à l'une des interviewées : « je suis une femme puissante, comme vous, comme toutes les femmes, si elles le veulent bien ».
