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Critique de le_Bison


Une histoire dingue et déjantée, premier roman d'un argentin installé en Espagne.

Octavio, brave homme, qui s'ennuie ferme avec sa femme, un peu trop grosse, un peu trop convenue, un peu trop triste. Un boulot tout aussi triste. Une vie sans passion, sans plaisir. Des vacances formatées au Maroc. Coup de théâtre ou coup de chance, sa femme meurt dans cet hôtel. Manquait plus que ça : trépasser en milieu étranger. Même dans sa mort, sa femme le fait chier encore ! Vacances gâchées.

Cette mort, un enchantement, va basculer sa vie. le voici enfin libre, ce brave Octavio qui prendra quand même la fuite et croisera la route d'un escroc argentin, le genre à vendre des glaces en plein désert dans sa fourgonnette, et Carlos Gardel que tu croyais mort (et pourtant, non ! il a survécu à cet accident d'avion à Medellín) et qui n'a qu'un but, celui de tuer Julio Iglésias pour la simple raison qu'il ne sait pas chanter les tangos de Carlos Gardel. Ce trio improbable se forme au gré de multiples péripéties. Poursuivi à travers le Maroc jusqu'en Espagne, ces pieds nickelés hispaniques subiront des aventures les plus rocambolesques et drolatiques qui soient.

Un roman loufoque fait de rencontres et de profondes vérités, sur la passion, sur le sens à donner à sa vie, tout en gardant un oeil amusé sur son propre regard. Et parmi ces rencontres, des hippies, des trafiquants de cocaïne colombiens – ou boliviens, une équipe de cinéma, un chat arrogant, un Prix Nobel de Littérature et Ingrid. Ah ! Ingrid, délicieuse Ingrid. Une grande blonde suédoise aux atouts indéniables et aux charmes proéminents. le pauvre Octavio ne va pas s'en remettre, mais depuis sa libération – comprendre depuis la mort de sa femme – le sexe d'Octavio semble lui aussi s'être libéré jusqu'à doubler de volume… Ingrid, quel effet tu me fais…

Un roman de Carlos Salem, premier du nom à la fois drôle et tendre, totalement jubilatoire et désabusée. Une première partie complètement époustouflante, rythmée au son du tango et de sexe libre. Et puis comme toute vie, le roman s'essouffle un peu sur sa fin. Mais sans bouder le grand plaisir qu'Ingrid m'a procuré ou que de perverses teutonnes se sont frottées à mon corps. Au fait, je ne t'ai pas encore parlé de la légende de Carlos Gardel...

Qui peut dire pourquoi Quand ils entendent sa voix Dans un océan de pleurs Ils se noient…

Et parce que la vie n'est qu'un aller sans retour, telle une étoile filante, pourquoi tergiverser encore et ne pas se jeter dans ce que doit être vraiment la vie, ce mélange de passion et de fragrance amoureuse qui réunit les âmes.

« - Je ne sais toujours pas pourquoi on est parti, objectai-je.

- Parce qu'il y a toujours un moment où il faut partir Octavio. Vous ne savez toujours pas, à votre âge, que la vie est un aller simple ? »

« Aller Simple », un billet à composter.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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