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Critique de traversay


Vanity Bagh se démarque nettement des romans indiens qui sont habituellement traduits en français. Qu'il évoque la communauté musulmane du pays, ce qui n'est pas courant, en est une raison, mais ce n'est pas la seule. le style d'Anees Salim est sobre, teinté d'ironie, réaliste, dur comme un constat, sans la tentation du lyrisme. Si il y est bien question d'affrontements religieux et même de terrorisme puisque le narrateur est emprisonné pour cette raison, c'est le souci documentaire de Salim qui frappe à travers une fiction crédible et lucide qui n'en est que plus poignante en ses dernières pages par son humilité dans le sens où nul exotisme ne vient parasiter une narration parfaitement construite. Vanity Bagh trace le portrait d'un quartier musulman d'une grande ville indienne, on n'ose dire un ghetto, où une bande de jeunes garçons désoeuvrés,, qui se sont choisis le nom de 5 1/2, rêvent d'accomplir une action marquante sans trop savoir de quoi elle pourrait être constituée. Vanity Bagh excelle dans la description du quotidien de ces garçons sans emploi entre l'imam, père du héros incarcéré, et un caïd que tous admirent même s'il est désormais diminué physiquement. Truffé de citations de gros bras de films hollywoodiens (Norris, Stallone) qui cohabitent avec celles de Gandhi ou de Churchill, le roman trouve un ton original entre le drame, la comédie et le récit d'initiation. Vanity Bagh a obtenu le Hindu Prize for best Fiction en 2013. On comprend pourquoi.
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