AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pancrace


C'est écrit à la première personne. C'est écrit comme je parle.
Je suis seul et paumé. Je me suis fait virer du lycée et tout.
Je vais me barrer et tout.
Bicause j'ai pas envie de rentrer chez moi et tout.
Je suis le raté de la famille. Ça m'a tué.
J'ai des potes nazes, et les filles ça me gave, j'aime le sexe et tout mais j'ai peur. Ça m'a tué.
J'aime que ma petite soeur.

Ecrit en 1951, c'est un street-movie sociétal qui a fait un effet monumental et tout.
Pour une fois qu'un « young américan » n'est pas un héros, même just for one day !
Trois jours d'égarement à New-York d'un ado qui se cherche et tout.
Tranche d'errance découpée à vif dans sa jeune vie et c'est tout.

Le « Et tout » d'alors, balancé à tout bout de champ, c'est le « En vrai » d'aujourd'hui.
Ça m'a tué !

En vrai ce môme a peur, peur d'être un adulte, préfère y jouer.
En vrai, il boit du whisky quand dans les bars on lui sert. Grand pour son âge.
En vrai, turne d'un hôtel miteux, prostituée taciturne, je voulais juste parler et pas tout.
En vrai, un gamin égaré aux parents friqués qu'est mal dans sa peau tendue d'ado qui craque d'immaturité.

En vrai, c'est un classique un peu daté d'une fugue désenchantée.
Allez gros tu vas pas bouder un mythe du passé toujours présent.
En vrai, je suis emballé non-troppo, mitigé plutôt et tout.
En vrai, 552ème critique. Je me lâche un peu, c'est tout…

Commenter  J’apprécie          7121



Ont apprécié cette critique (68)voir plus




{* *}