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Critique de Marie987654321


L'histoire de l'Islande en 265 pages. Même si ce pays n'a pas une histoire très ancienne, puisque sa colonisation a eu lieu au milieu du IXe siècle, chaque période est forcément traitée de manière succincte.

Le pays fascine, à juste titre, depuis quelques années, entre ses volcans capables de paralyser l'aviation, son équipe de foot parvenue à un haut niveau européen, son niveau de vie élevé malgré un territoire a priori hostile et sa façon de se sortir de la crise économique de 2008 qui l'a extrêmement durement touché. Sans compter sa nature exceptionnellement hostile et d'une beauté rare.

D'où tout l'intérêt qu'il y a à comprendre d'où vient ce pays et comment il s'est développé.

Les chapitres reprennent les grandes étapes : les premiers colons Vikings venus de Norvège seraient Ingolfur Arnarson et Hjorleifur Hrodmarsson, peut être en 874. La colonisation proprement dite s'est terminée en 930.
La part consacrée à la mise en place de l'institution étonnante de l'''Alpingi'' est à mon sens trop brève, tant elle est fascinante. Les Islandais ne sont pas donnés de roi, d'exécutif, d'armée (en même temps, les risques d'invasion étrangère étaient faibles) ou même d'impôts. L'''Alpingi'' [le premier parlement européen comme aime à le dire les islandais d'aujourd'hui) est le rassemblement des "ping", ces assemblées locales organisées par les "Godar" des leaders locaux, médiateurs entre les hommes libres. Une institution qui n'a pas vraiment d'équivalent ailleurs, à ma connaissance. La loi établie par l'assemblée de l'''Alpingi'' chaque année est l'affaire de tous, (tous les hommes libres bien sûr) et chacun doit la faire respecter. Un mélange d'individualisme farouche refusant tout chef et de conscience aigüe de la nécessité d'avoir des règles et de partager les ressources dans le territoire hostile dans lequel ces hommes ont choisi de vivre.

Puis entre l'an mil et le XIIIème siècle, les Islandais vont choisir le christianisme, là encore en passant par une décision de l'''Alpingi''. Un fort développement culturel et économique caractérise cette période : écritures des grandes sagas, implantation au Groenland et en Amérique du nord. Ce mouvement s'arrête avec la fin de l'indépendance et le passage sous le contrôle de la couronne norvégienne. L'Islande perd son indépendance et lie son sort aux royaumes scandinaves. La Réforme a été un moment important en amenant le développement de la lecture et de l'éducation. Parallèlement, l'Islande devient progressivement un pays de pêcheurs.

Petite anecdote : en 1783 un volcan islandais est entré en éruption et a perturbé le climat de l'Europe. Cette éruption est une des causes de la révolution française en provoquant mauvaises récoltes et famines.

Le XIXe siècle voit le début de la marche vers l'indépendance, dans le sillage des mouvements nationalistes qui agitent l'Europe tout entière. Cette indépendance a été obtenue réellement en 1944.
Le dernier chapitre est consacré à la situation depuis l'après-guerre de la présence américaine à la place à part dans l'Europe. La révolution des casseroles après la crise de 2008 montre comment le peuple islandais a réussi à redresser son modèle économique et social. Mais les crises persistent, comme lors de l'affaire des "Panama papers" .
La place de l'Islande dans le monde reste particulière. Associée à l'Europe, elle en reste distante. Économiquement, elle occupe une place stratégique en raison de la fonte des glaces qui va permettre d'ouvrir de nouveaux chemins maritimes dans le grand Nord.
L'Islande n'a pas fini de nous étonner.
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