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Critique de Polyrion


Premier livre de Louis-San, Jiken réussit ce qu'il entreprend : les récits de faits réels donnent froid dans le dos. Ma curiosité malsaine et mon envie de frissons ont été comblées par ces histoires toutes plus tragiques les unes que les autres. Les pages s'enchaînent aussi vite que monte la nausée, et ce livre se laisse facilement dévorer.

Je n'ose pas me prononcer sur l'intrigue puisqu'il s'agit de faits réels, peut-être un peu romancés mais ancrés dans la réalité malgré tout. Je vais donc m'exprimer sur la qualité avec laquelle Louis-San raconte ces évènements tragiques. Il a su trouver les mots justes pour décrire l'horreur qu'ont causé les personnes de chaque histoire, et aucune d'entre elles ne fait doublon. J'étais transporté dans le quotidien des japonais, et je vivais la terreur des observateurs comme si j'y étais.

La particularité de ce roman se retrouve aussi dans les personnages, qui n'en sont pas ; et j'étais d'autant plus heureux de les savoir en prison ou partis dans l'au-delà lorsque c'est le cas. Pour certains dont la vie a mal commencé, on se prendrait presque de pitié, mais la portée de leurs actes est telle que rien n'y fait : ils ont perdu toute humanité et toute chance de rédemption. Être aussi proche de ces horribles personnes est dur, vous êtes prévenus.

Les illustrations de Nogi San sont magnifiques et donnent vie aux récits avec brio. Globalement, la sobriété du noir et rouge colle très bien avec la dure réalité du récit ; et c'est la première fois que je me laisserai tenter par un livre non pas par son auteur, mais par son illustrateur. Mention spéciale aux pages des jugements ponctuant chaque fin de récit, où les illustrations sont blanches sur fond noir, j'ai trouvé cet effet génial.

Le plus gros point noir du livre reste sans doute le laxisme sur les fautes de frappe et d'orthographe, que je retrouve trop souvent dans les livres d'influenceurs et Youtubeurs. Sont-ils victimes d'un laxisme dû à un mépris des éditeurs, qui profitent de la notoriété déjà présente de ces premiers pour rapidement faire du profit? Je ne sais pas, mais les fautes me sortent du récit et m'énervent, et même si je peux imputer une partie de la faute à l'auteur, la plus grande partie revient à l'éditeur, qui ne devraient pas laisser passer ça, surtout pour des livres courts comme celui-ci.

Dans l'ensemble ce livre est très chouette, mais à ne pas lire en cas de moral bas. Certaines de ces histoires ont poussé à changer les lois japonaises, c'est dire leur gravité.
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