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Critique de Sharon


Ce livre est le deuxième roman mettant en scène les personnages. Je ne connaissais pas le premier et si je le regrette, ce n'est pas parce que ma compréhension de l'intrigue en a été gênée, mais parce que j'aurai aimé les connaître plus tôt, surtout que l'intrigue se passe dans un lieu que j'apprécie – en littérature.
Je ne commencerai pas par dire que la justice américaine, c'est du grand n'importe quoi – mais si. Delpha a la chance, cette fois-ci, d'avoir un bon avocat – elle n'en a pas eu un quatorze ans plus tôt. C'est ce qui fait toute la différence entre hier et aujourd'hui. Un bon avocat, bien habillé, sûr de lui, qui sait exactement ce qu'il convient de faire, ce que les policiers peuvent faire, ce qu'ils ne doivent surtout pas faire mais qu'ils s'autoriseraient volontiers à faire et à dire fait toute la différence entre la prison et la remise en liberté. le lien avec l'affaire du tome précédent s'étendra le long du roman, parce que l'on ne quitte pas si facilement une affaire aussi dangereuse, pour tous. de même, nous découvrons, en nous plongeant dans les souvenirs de Delpha, des portraits de femmes détenues, ou autant d'exemples de la dureté du système judiciaire envers les femmes. Il faudrait toutes les citer, ne serait-ce que parce que Delpha n'est pas la seule à avoir vu la différence entre avoir un avocat commis d'office, et avoir un avocat qui a de belles chaussures bien cirées. C'est fou ce que les chaussures peuvent être importantes dans cette histoire.

Delpha n'est pas la seule à composer avec un passé douloureux, Phelan a aussi des réminiscences de ce qu'il a vécu avant, quand il était sur les champs de bataille. Il est aujourd'hui détective, et entend bien résoudre des affaires. Des affaires, il en aura, dans ce volume, une affaire principale, et d'autres secondaires, certes, mais importantes quand même : il faut de tout pour faire le métier de détectives, y compris des personnes qui ne mesurent pas la chance qu'elles ont. A cette époque, la lutte anti-drogue commence seulement, l'on n'en est pas (pas encore) aux vastes opérations coups de filet visant à démanteler des réseaux entiers, non, on se contente, et c'est déjà pas mal, de tous ceux qui se trouveraient comme pas hasard en possession d'une grande quantité de substance illicite, et pas vraiment pour sa consommation personnelle.
J'en oublierai presque l'intrigue principale, qui nous renverra au début du XXe siècle et nous plongera dans les méandres des archives de l'état civil. Il nous rappellera aussi que l'antisémitisme était bien présent sur le continent américain. Il nous apprendra aussi (est-ce toujours le cas ?) que, dans certains états américains, la prescription pour assassinat n'existe pas.
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