Avec ce roman court mais particulièrement dense,
Eduardo Sangarcia s'empare d'un sujet historique qui secoua l'Allemagne du XVIe siècle : le procès des sorcières de Wurtzbourg.
Anna Thalberg se révèle être un roman ne ressemblant à aucun autre, de par sa forme, tout d'abord. En effet, par une prouesse stylistique ne répondant à aucune norme connue , l'auteur parvient à rendre compte des points de vue et pensées de chacun des différents protagonistes, de ce récit dramatique, allant même jusqu'à réussir à faire se superposer les dialogues entre deux personnages et leurs propres monologues intérieurs. En s' intéressant au cas particulier de la jeune Anna, c'est à toutes les prétendues sorcières que l'auteur rend un vibrant hommage, rappelant qu'elles furent avant tout des héroïnes de la résistance à l'ignominie.
Un récit dur, poignant, mais ô combien édifiant et nécessaire.
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