AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de visages


Si la présence de la "police de moralité" et la configuration familiale nous informe du déroulement de cette histoire en Iran, le théme du roman est bien moins socio-politique que psychologique.A travers les yeux du petit Shahaab de 4 ans,nous assistons au ravage du "désamour".Qualifié de débile par les gamins du quartier,. Cette image lui est peu à peu renvoyée également par sa famille.Cette prise de conscience est douloureuse et lorsqu'il découvre que sa mère est ,elle aussi, envahie par le doute cela devient insupportable de souffrance.L'amour maternel ne peut donc plus le protéger d'une intégration violente de cette image dévalorisante de lui même.
Mais ce roman est aussi l'histoire d'une résilience.Une faille salvatrice lui est tout d'abord offerte par un couple qui le recueille sur quelques jours;Mais c'est essentiellement sa grand mère qui, simplement avec douceur, tolérance, acceptation de ce qu'il est qui va lui permettre de retrouver "la voix" et certainement de ne pas sombrer dans la folie. Parinoush Saniee a su transmettre les dégats opérés par l'incompréhension puis le rejet dont est victime ce petit bonhomme, tout particulièrement par "le père d'Arash". Il est impossible de ne pas s'émouvoir .Je n'ai cependant pas été totalement convaincue, peut être parce que la magie de l'amour est trop rapide et donc peu crédible...Le roman est à deux voix mais j'aurais aimé ajouter celle du père qui aurait permis de devellopper un autre pan ,celle d'un parent submergé par "la différence incompréhensible" de son enfant et lui aussi atteint au plus profond de son estime de soi parce qu'en quête de reconnaissance pour exister...
Commenter  J’apprécie          140



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}