Un immense roman emballé dans une langue riche, qui déferle comme une vague, ne nous laissant qu'à peine le temps d'une respiration avant de nous emporter plus avant.
A la fois dystopie, parabole et conte moral,
Que devenons nous sans nos yeux, « des sortes de miroirs tournés vers le dedans » face à l'effondrement de notre société « Si nous ne sommes pas capables de vivre entièrement comme des êtres humains, au moins faisons de notre mieux pour ne pas vivre entièrement comme des animaux »
Quel est notre rapport à la mort « Je pense que nous allons tous mourir, c'est une question de temps, Mourir a toujours été une question de temps »
à l'art, à la littérature, « Vous voulez dire que nous disposons de trop de mots, Je veux dire que nous ne disposons pas d'assez de sentiments »
à la violence, la bestialité, ou à l'amour.
Est-ce que je n'existe que dans le regard de l'autre ?
« Chaque jour je verrai moins, même si je ne perds pas la vue je deviendrais plus aveugle chaque jour parce qu'il n'y a plus personne pour me voir »
Pour conclure, l'épigraphe qui résume bien la morale de cette fable :
« Si tu peux regarder, vois. Si tu peux voir, observe. »
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