Au fil des siècles, cette partie du Lubéron aura été abreuvée plus par le sang que par la pluie : sacrifices druidiques, cultes maléfiques, sabbats, massacres de vaudois…
Le fort de Buoux est un site protohistorique très riche. Les anciens ligures y célébraient leurs cultes funéraires, montant en procession de long de l'escalier sacré jusqu'au plus sommet du fort afin d'y offrir des holocaustes. Une grande cuvette creusée dans le roc, avec une rigole d'écoulement, témoigne de ces lointains sacrifices humains. Plus tard, ces lieux sauvages furent le théâtre du sanglant massacre des hérétiques vaudois par les catholiques.
Si cette pauvre fille n'était morte, on pourrait croire à une mise en scène du syndicat d'initiative.
Soi-disant qu'il descend du marquis de La Coste ! Tu parles ! Tout au plus d'une de ses bonniches, engrossée pendant une orgie !
C'est en travaillant à cette thèse sur l'œuvre philosophique du Marquis de Sade que j'ai découvert cet homme hors du commun. J'ai alors décidé d'acheter les ruines de son château, que j'ai entrepris de faire restaurer. Ce sera en quelque sorte un hommage rendu à celui que je considère comme le plus grand philosophe du XVIIIe. […] Rousseau ? Voltaire, Montesquieu ? Pff ! Le siècle des Lumières ? Bah ! La liberté de chacun s'arrête là où commence celle d'autrui ?! En voilà tout l'héritage ! Une conception humaniste et étriquée de la liberté, celle d'une démocratie pour boutiquiers et fonctionnaires. Tandis que Sade, messieurs, éclaire de sa lumière noire jusqu'à notre XXe siècle ! Il a pressenti la naissance inéluctable d'un homme nouveau, d'un être supérieur pour qui la liberté serait celle des forces de la nature, affranchi définitivement du carcan des loirs humaines, aussi bien que divines.