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Critique de sendin


Les couleurs de la boucherie paraît pour la première fois en 1980 aux éditions Christian Bourgois avant d'être réédité chez Flammarion précédé du recueil poétique L'Empire.

L'auteur nous introduit dans son univers légendaire où les mots renvoient à un imaginaire organique et animal, un univers violent et fantasmagorique. La langue bouillonnante, touffue, dont la richesse du vocabulaire renvoie un flux d'images venant d'un autre monde. Les mêmes images charnelles et obsédantes issues de mythes convoquent tout un bestiaire sauvage pour sonder la cruauté du monde et de ses origines. Ces poèmes, libérés de la syntaxe donnent aux mots toute leur sonorité, leur épaisseur, leur texture et déploient une infinité de sensations au-delà du sens. Autant de vers que le lecteur a envie de dire à haute voix :

« Aux fleurs, aux entrailles l'archer Pénétra, ivre maître, blessée sentinelle, et crièrent les frères, les salis, les puants mouillés, moururent debora, transpercés et gris, de la fleur sans goût à la bouche,
à travers tout le chalumeau jusqu'à la langue appliquée, morceau écarlate de firmin roi, aux fleurs de la journée, aux courtes plantes, et parlait la laide, ses entrailles sans couleur, ensevelie. » p. 180
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