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Critique de MarionJL


Cette fois-ci la série des reines de sang nous entraîne en Angola au 17ème siècle et on rencontre Njinga, fille et soeur du roi du Matamba, alors en ambassade auprès du gouverneur portugais à Luanda. Elle est venue négocier la paix avec des européens qui ne “respectent pas la parole donnée aux sauvages”. Elle va prendre la tête de la résistance face à l'envahisseur.

J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée biographique qui propose de beaux dessins avec une palette de couleur très chaude, en adéquation avec les paysages et les températures angolaises. Les différents épisodes de la vie de Njinga font frémir et on s'attache beaucoup aux personnages angolais, malgré leur tendance à la cruauté. Les portugais sont présentés comme totalement inadaptés, cupides, voleurs, menteurs… On est complètement dans la colonisation de “pillage”. Un père jésuite est le seul représentant de la colonisation “civilisatrice” avec le but de convertir les africains à la vraie foi et il est le seul portugais auquel on s'attache un peu (il faut dire qu'il est le seul à considérer les africains face à lui comme des égaux). Vision un peu simpliste mais très efficace en BD.

Le grand intérêt de cette bande dessinée est cependant bien la découverte de Njinga, véritable reine, diplomate et guerrière qui prend la tête de son peuple pour conserver sa liberté “seuls les esclaves s'agenouillent”. le scénariste a bien su rendre la multitude de tribus, de motivations et de conditions dans l'Angola de cette époque et la stratégie européenne : “diviser pour mieux régner” et pour mieux piller dans leur cas avec une industrialisation de l'esclavage.

J'ai hâte de lire le deuxième tome.
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