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Critique de Meygisan


J'attendais ce tome au tournant après mes relatives déceptions ressentis pour les quelques précédents. Et je dois avouer qu'il m'a plu dans l'ensemble. Et cela est dû principalement à la caractérisation de la déesse Hécate, dont les multiples visages ( attributs) sont ici respectés. Elle est à la fois présenté comme une divinité terrible, malfaisante, patronne des terreurs nocturnes, du désarroi et autres maux qui foutent la vie de ces pauvres humains au supplice, mais également comme une divinité bienfaisante, liée à la fécondité, la protection des marins et bien d'autres choses positives encore, dont il serait fastidieux de dresser la liste. Ce qui donne un personnage tout en profondeur, une "méchante" emblématique, qui a tantôt les faveurs de Zeus mais qui exerce son pouvoir depuis l'Hadès. Un personnage donc inquiétant, attachant, aux multiples "couches", dont la psychologie va quelque peu rythmer cette bd. Et dont le héros Belphoron ( pourquoi diable l'auteur ne l'a t'il pas appelé Bellérophon tant il est clair qu'il s'agit de ce héros ayant triomphé de la Chimère pour finir aveugle et boiteux, errant à travers le monde!!?) va en faire les frais, bien malgré lui... dans un sens. Ce héros justement n'est pas un héros comme il se doit de définir ce terme. Et c'est également ce qui m'a plu car l'auteur insiste bien sur sa dimension orgueilleuse qui déplaît tant aux dieux, même si son héros se refuse à le reconnaître, ce fameux hubris qui pousse le mortel à se prendre pour un dieu. Même si ce trait de caractère n'est pas concrètement nommé, n'empêche que la bd tourne essentiellement autour de cela. Tous les actes et les décisions de Belphoron sont dictées par l'hubris. Même si ce sont les morts de son ami puis de sa bien aimée, qui déclenchent tout. Son orgueil va le pousser à la vengeance en révélant aux dieux la duplicité de la déesse Hécate et cet acte inconsidéré va sceller son avenir, jusqu'à une résolution, qui est certes plaisante et séduisante, mais que je trouve limite. Je ne discuterai pas les choix de l'auteur d'autant que le scénario est de bonne facture, les idées sont bonnes, les personnages intéressants et "utilisés" de manière cohérente et intelligente. le seul bémol concerne les graphismes que je trouve approximatifs. Un effort aurait pû être apporté au niveau des visages, ne serait ce que pour souligner et soutenir la caractérisation si bien réussie des principaux. Autant que pour les mettre en valeur.
Au final, ce tome 8 ( et le précédent) me réconcilie avec la série Oracle que j'avais délaissé quelque peu après des tomes 5 et 6 qui m'avaient déçu.
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