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Critique de BazaR


BazaR
12 septembre 2023
Fun !!!

Je ne vois pas comment mieux qualifier ce roman. Il est fait pour détendre les zygomatiques du lecteur.
Déjà le titre donne le ton. En transformant la SPA en SPK, on s'attend presque à un récit familial autant qu'animalier… sauf qu'on a ici affaire à des kaijus. Vous savez ce que sont des kaijus vous ? Eh bien vous en connaissez au moins un représentant : Godzilla. On en trouve d'autres dans des films comme Pacific Rim, et peut-être dans les vieilles séries japonaise du genre San Ku Kaï.
Bref, d'affreux bestiaux gros comme des montagnes. Là, vous vous dites qu'on va voir des montagnes sur pattes dévaster des villes et se faire mitrailler par la patrouille de France. Ben tout faux ! John Scalzi est plus malin. Il va au contraire nous proposer un reportage animalier qui va nous expliquer comment vivent ces géants dans leur état naturel, quelle est leur biologie (attention ! là l'auteur est très fort) et naturellement, qu'il est nécessaire de les protéger. Surtout, bien entendu, de l'homme.
D'où la SPK.
Je vous passe de nombreux et importants détails pour vous conserver le plaisir de la découverte. C'est drôle, blindé d'action, avec un vrai méchant capitaliste prêt à sacrifier l'univers pour des sous, parfaitement défini par l'expression « bon connard égocentrique ».

Le livre est profondément ancré dans notre époque actuelle : covid, confinement, présidence de Trump (son nom n'est pas prononcé mais on le reconnait), diversité ethnique et genrée, milieu des affaires pourri et, évidemment, des geeks. Les héros principaux sont quatre, dont trois docteurs et un titulaire d'un pauvre Master dont la tâche à la SPK est de « porter des trucs ». C'est d'ailleurs le personnage dont on partage le point de vue. Toute ressemblance avec les personnages de Big bang theory est à mon avis tout-à-fait voulue (et Jamie le porteur de trucs serait donc Howard dans la série). D'ailleurs, comme dans les sitcoms, ça cabotine à chaque phrase ; il ne manque que les rires enregistrés. C'est rare de voir un roman où les dialogues dominent autant.
Il est possible que le ton désinvolte effraie certains lecteurs potentiels. Pour ceux-là, il y a quand même le fait que nos héros de la SPK sont assez calés en science et ne racontent pas de bêtises. Pas de stupide grenade à neutrinos ici. John Scalzi extrapole beaucoup et s'amuse avec un concept SF devenu classique. Je ne vous dirai pas lequel, mais sachez que la science s'en est emparé et des physiciens théoriciens conçoivent des modèles qui intègrent sérieusement ce concept.

Le roman est aussi un condensé de pop-culture (« pop » me paraît moisi ici ; R'n'B-culture ?). Les références pleuvent dans les dialogues, de Star wars à Pacific Rim en passant par Twilight (sic !). En bon geeks, les héros connaissent leurs classiques SF. Il y a des jeux évoqués comme Doom Eternal (j'en étais resté à Doom-tout-court).

Bon, j'arrête là un peu brusquement avant de vous noyer dans la guimauve (surtout parce que je ne sais plus quoi écrire). Je me suis foncièrement amusé et je sais désormais que j'irai visiter le reste de la Maison John Scalzi.
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