Citations sur La Bouche pleine de terre - La Mort de M. Golouja (7)
2nde nouvelle :
-allons, pour la dernière fois dites nous pourquoi vous avez choisi notre ville?
-et si je refuse?
-nous en conclurons que vous préparez un mauvais coup. Vous avez peut être l’intention de tuer quelqu’un!
-vous trouvez que j’ai une tête à tuer quelqu’un d’autre?
-quelqu’un d’autre? Mais on ne tue que les autres mon cher monsieur.
-allons-donc, un homme digne de ce nom doit être capable de se tuer lui-même.
-pardonnez moi de vous déranger, mais la porte était ouverte et j'ai pensé....
-vous croyez qu'il n'y a pas assez de moi pour penser, dans ce misérable petit hôtel?
-vous réfléchissez encore à la chose?
-bien entendu marmonna t-il d'un ton acide. Et dites aux parieurs qu'ils ont tous perdu; personne ne peut décider de ma mort ou la prévoir; elle viendra de ma seule inspiration.
En fait, cette haine que nous avions pour lui
était comme un désir terrifiant et merveilleux.
Nous pensions : s’il a le droit de fuir sans raison, nous, nous avons le droit de le poursuivre ; s’il ne se gêne pas pour exciter notre curiosité, nous n’allons pas nous gêner pour la satisfaire.
Maintenant, nous voulions être fixés. Nous pensions : s’il a le droit de fuir sans raison, nous, nous avons le droit de le poursuivre ; s’il ne se gêne pas pour exciter notre curiosité, nous n’allons pas nous gêner pour la satisfaire.
Maintenant tout lui semblait à la fois plus beau et plus réel, et il ne lui venait pas un instant à l'esprit que quelqu'un pût lui vouloir du mal.
Jakov et moi, toujours silencieux, fixions une étoile qui filait,
lente et indécise, comme un oiseau égaré.
Elle tombait droit sur nous et il nous semblait vaguement
qu'à l'instant même où sa lumière trompeuse viendrait s'éteindre dans nos yeux,
nous sombrerions dans le sommeil et dans l'oubli.