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Critique de Esorlecram


Merci à ma bibliothécaire de m'avoir fait découvrir cet auteur serbe et ces deux courtes histoires absurdes. Du vrai Kafka, et comme j'aime beaucoup Kafka…
« La bouche pleine de terre » raconte un chassé-croisé entre un homme seul, qui descend d'un train sur un coup de tête pour fuir dans la forêt, et deux campeurs qu'il croise par hasard. Il les ignore, ce qui intrigue nos deux lascars qui le poursuivent pour pouvoir l'aider éventuellement. Mais le comportement du fuyard les énerve et leurs bonnes intentions se transforment petit à petit en haine la plus féroce.
Ce récit est raconté par l'alternance de courts paragraphes, en style classique pour les campeurs, en italique pour l'homme, jamais nommé. D'où une gymnastique très originale pour l'esprit du lecteur, qui doit changer de point de vue toutes les trente secondes (ou moins !) Les passages en italique sont l'occasion de disserter sur la vie et la mort.
« La mort de Monsieur Golouja » comporte moins de quarante pages, est encore plus condensé, plus dépouillé. On y voit un homme seul qui a la mauvaise idée de ne pas être dans la norme, de passer quelques jours à ne rien faire dans un village d'une banalité extrême. Les villageois s'en méfient d'abord. Pour s'en défaire, Monsieur Golouja invente qu'il est venu ici pour se suicider. du coup, il devient un héros… et la suite se laisse deviner.
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