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Critique de lulu8723


Annet SCHAAP. La fille du phare.

Encore une fois c'est la couverture qui m'attire. Cette sirène qui se fraie un passage au sein des flots bleu. Au loin ce phare qui éclaire la houle… Les tons pastel indiquent de la douceur, de la tendresse, de l'amitié, de l'amour… .L'histoire débute de façon extraordinaire. Une petite fille, Emilia, dite Loupiote, brave la tempête afin de ce rendre au village pour acheter des allumettes. Sans ces précieuses allumettes, le phare ne brillera pas cette nuit et un naufrage se produira. Comment une petite fille d'une dizaine d'années peut-elle emprunter ce gué particulièrement dangereux, alors que Augustus, son père demeure au foyer. Il a perdu l'usage d'une jambe et à sombré dans l'alcoolisme…Les corvées sont dévolues à Loupiote….

Suite à ce naufrage, et à la perte d'un bateau, le shérif décide de condamner le père et sa fille à dédommager le préjudice. le gardien du phare va être cloîtrer à demeure dans le phare. La porte d'entrée est scellée. Il devra, chaque soir gravir la soixantaine de marches pour allumer la mèche du phare et l'éteindre chaque matin. Il ne pourra plus sortir de ce lieu  : chaque jour une vieille lui portera son repas. Il faut régler une somme de 5000 dollars pour éponger la dette occasionnée par le fracas sur les rochers du bateau. Et Loupiote va devoir gagner la Maison Noire de l'Amiral où elle effectuera de nombreux travaux. On dit qu'un monstre habite ce manoir… Il faudra sept années à ce père et à sa fille, pour apurer la dette ! Martha, l'employée de maison règne sue cette vaste demeure en l'absence de son propriétaire. Elle a un fils Lennie, un peu attardé. Il y a fort à faire dans cette vaste propriété. La poussière abonde et les araignées tissent leurs toiles, la vaisselle est entassée dans l'évier, les pelouses doivent être tondues, les arbres taillés. Et ce monstre que personne n'a vu !

Loupiote, très courageuse va l'affronter : quelle surprise, Edward est un enfant, comme elle mais présentant une particularité. Il n'a pas de jambes mais une queue comme les sirènes. Parviendra-t-elle à l'apprivoiser ? Les tentatives d'approche de ce garçon qu'elle nomme Poisson, complètement désorienté, condamné à la solitude, à l'exclusion vont-elles réussir ? Loupiote est fort patiente. N'ayant fréquentée l'école que deux semaines, elle lui demande de lui apprendre à lire et à écrire.

Pourquoi cet enfant vit-il reclus dans cette immense mansarde, ne voyant qu'épisodiquement son père, l'amiral ? Ce dernier parcourt les mers, les océans de longs mois et ne rentre guère qu'une fois par an ! Une amitié va naître entre ses deux êtres ; Loupiote désire remettre Poisson dans son univers. Une histoire fantastique se déroule sous nos yeux. Ce récit me rappelle : « Une sirène à Paris » de Mathieu MALZIEU ( à lire). Les sirènes, les pirates, un cirque itinérant, l'amitié, la force de Loupiote font de ce récit initiatique une belle histoire qui va plaire aux jeunes enfants. de l'irréel, de la féerie, de la magie, des relations humaines unissant les principaux acteurs font vivre toutes la vie rocambolesque de Poisson. Un hymne à l'exclusion, à la différence, à la camaraderie, à la fraternité, à la sympathie. Bonne lecture à nos chers têtes blondes. de fort belles illustrations, en noir et blanc, telles des eaux-fortes, ponctuent ce récit.
10/08/2023).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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