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Critique de Emnia
Dans cet essai, Harold Schechter s'attache à trois affaires de meurtres pédophiles qui choquèrent les Etats-Unis durant les années 30, et à la vague d'hystérie collective qui s'ensuivit.
Schechter a le mérite, quel que soit le sujet traité, quelle que soit sa brutalité, sa violence, de garder un ton sobre, précis et factuel sans jamais tomber dans le pathos. Il en va de même pour Steven Weber dont la narration est parfaitement adaptée à ce ton dans la version audio de l'ouvrage. Ce détachement facilite la mise en perspective du sujet et son analyse. Ici, si l'on en apprend beaucoup sur la façon dont étaient traitées les affaires pédophiles, quelles étaient les peines encourues, etc., c'est surtout la vague de terreur qui va submerger la population américaine que Schechter dévoile. Des foules en colère appelant au lynchage des criminels aux mises en garde contre les musiques aux tempos rapides comme le swing, jusqu'au cas extrême de ce père qui préféra tuer ses trois filles plutôt que de risquer de les voir finir entre les mains d'un de ces pervers, dont on pensait alors qu'ils avaient envahi le pays, Panic révèle comment la terreur, devenue collective, et faisant fi des chiffres comme des faits, va avoir un impact sur tout un pays.
Le bémol ici, comme dans les autres titres de la collection Bloodlands, reste pour moi la brièveté du texte, car le sujet, qui ne manque pas de faire écho au climat actuel, aurait mérité un développement plus conséquent.
Schechter a le mérite, quel que soit le sujet traité, quelle que soit sa brutalité, sa violence, de garder un ton sobre, précis et factuel sans jamais tomber dans le pathos. Il en va de même pour Steven Weber dont la narration est parfaitement adaptée à ce ton dans la version audio de l'ouvrage. Ce détachement facilite la mise en perspective du sujet et son analyse. Ici, si l'on en apprend beaucoup sur la façon dont étaient traitées les affaires pédophiles, quelles étaient les peines encourues, etc., c'est surtout la vague de terreur qui va submerger la population américaine que Schechter dévoile. Des foules en colère appelant au lynchage des criminels aux mises en garde contre les musiques aux tempos rapides comme le swing, jusqu'au cas extrême de ce père qui préféra tuer ses trois filles plutôt que de risquer de les voir finir entre les mains d'un de ces pervers, dont on pensait alors qu'ils avaient envahi le pays, Panic révèle comment la terreur, devenue collective, et faisant fi des chiffres comme des faits, va avoir un impact sur tout un pays.
Le bémol ici, comme dans les autres titres de la collection Bloodlands, reste pour moi la brièveté du texte, car le sujet, qui ne manque pas de faire écho au climat actuel, aurait mérité un développement plus conséquent.
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