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Critique de fanfanouche24
Une flânerie estivale (4 août 2016) dans une des librairies mythiques de la capitale et parmi mes préférées, fut comme chaque fois des plus fructueuses. Cette flânerie faite en compagnie d'une amie aussi papivore que moi-même...
En arrivant à la librairie Tschann, bd du Montparnasse, une très belle surprise nous attendait: une vitrine était consacrée à l'extraordinaire éditeur de poésie et de littérature, GLM, et ses plaquettes , reconnaissables parmi toutes, nous tendaient leurs mains !!
Guy Lévis Mano qui fut, comme je l'ai écrit ci-dessus, éditeur de poésie, traducteur,et typographe génial... Il édita René Char, André Breton, Paul Eluard, Picabia, Mandelstam, Essenine, Tzara, André Chedid, Georges et Laurice Schehadé, etc.
Ces plaquettes réalisées avant et après guerre étaient réalisées avec le plus grand soin, en tirages limités et réunissaient les noms les plus prestigieux de l'art et de la poésie contemporaine....
Le libraire eut l'extrême gentillesse de nous sortir et de nous montrer quelques pépites fabuleuses...dans des formats différents... en nous expliquant les trouvailles et l'esprit inventif de ce typographe "fou génial"...selon la teneur des textes....
Doublement heureuse que l'Amie découvre cet éditeur et pour ma part,cette dernière a attiré mon attention sur cette auteure d'origine libanaise, Laurice Schehadé, que je découvrais pour la toute première fois. Je connaissais seulement de nom , son frère, Georges Schehadé...
Je suis repartie avec plusieurs livres dont deux plaquettes de cette dame, dont un en cadeau de mon accompagnatrice -papivore !
Revenons à cette première lecture de Laurice Schehadé. Peu aisé d'en rédiger un billet, car les mots que je pourrais choisir sont trop étroits...tant la langue, le rythme, le style nous emportent dans un tourbillon fluide et musical, confondant !
Pour mieux savourer la richesse des sonorités, du rythme de ces lignes , je pense qu'il est aussi nécessaire de les lire à voix haute...
" Aubes endormies, les biches apeurées fuyaient laissant l'empreinte de leurs yeux, les arbres secouaient le ciel, l'oiseau pleurait le silence ami. Je sifflai un air triste et endeuillai le bois. le Prince Soir arrivait vêtu de mélancolie" (p. 33)
Il est question de plusieurs thématiques: la quête de l'Amour absolu, si difficile à conquérir car chaque être reste dans une solitude première originelle, le Temps de l'Enfance, de la jeunesse... la grande sensibilité harmonieuse avec la nature, l'appréhension de la Mort...
"Mon amour, j'ai donné au silence ta voix et le silence a couvert la terre." [...]
"Adolescence éblouie de félicité simple: le vent égrenait les heures, effeuillait le silence. J'avais alors une certitude, celle de mon existence, un seul goût, celui de l'éternité" (p. 7)
Un rythme, des mots enchanteurs qui expriment la quête de l'Aimé, avec une mélancolie palpable, sous - jacente...En dépit ce cette mélancolie, cette prose poétique reste lumineuse
"La vie m'a donné en partage des mots chantants, des mots mendiants (...)
Mots d'amour, de détresse, ruisselant sur mon visage et mes mains, je
trébuchais en chemin et vous laissais tomber , dépareillés: un noir, un
blanc, blanc noir, noir...et blanc" (p. 23)
___________________________________________________________________
[P.S. Si vous avez envie d'en savoir plus de l'éditeur Guy Levis Mano, voir l'Association GLM
http://www.guylevismano.com/spip.php?page=plan ]
En arrivant à la librairie Tschann, bd du Montparnasse, une très belle surprise nous attendait: une vitrine était consacrée à l'extraordinaire éditeur de poésie et de littérature, GLM, et ses plaquettes , reconnaissables parmi toutes, nous tendaient leurs mains !!
Guy Lévis Mano qui fut, comme je l'ai écrit ci-dessus, éditeur de poésie, traducteur,et typographe génial... Il édita René Char, André Breton, Paul Eluard, Picabia, Mandelstam, Essenine, Tzara, André Chedid, Georges et Laurice Schehadé, etc.
Ces plaquettes réalisées avant et après guerre étaient réalisées avec le plus grand soin, en tirages limités et réunissaient les noms les plus prestigieux de l'art et de la poésie contemporaine....
Le libraire eut l'extrême gentillesse de nous sortir et de nous montrer quelques pépites fabuleuses...dans des formats différents... en nous expliquant les trouvailles et l'esprit inventif de ce typographe "fou génial"...selon la teneur des textes....
Doublement heureuse que l'Amie découvre cet éditeur et pour ma part,cette dernière a attiré mon attention sur cette auteure d'origine libanaise, Laurice Schehadé, que je découvrais pour la toute première fois. Je connaissais seulement de nom , son frère, Georges Schehadé...
Je suis repartie avec plusieurs livres dont deux plaquettes de cette dame, dont un en cadeau de mon accompagnatrice -papivore !
Revenons à cette première lecture de Laurice Schehadé. Peu aisé d'en rédiger un billet, car les mots que je pourrais choisir sont trop étroits...tant la langue, le rythme, le style nous emportent dans un tourbillon fluide et musical, confondant !
Pour mieux savourer la richesse des sonorités, du rythme de ces lignes , je pense qu'il est aussi nécessaire de les lire à voix haute...
" Aubes endormies, les biches apeurées fuyaient laissant l'empreinte de leurs yeux, les arbres secouaient le ciel, l'oiseau pleurait le silence ami. Je sifflai un air triste et endeuillai le bois. le Prince Soir arrivait vêtu de mélancolie" (p. 33)
Il est question de plusieurs thématiques: la quête de l'Amour absolu, si difficile à conquérir car chaque être reste dans une solitude première originelle, le Temps de l'Enfance, de la jeunesse... la grande sensibilité harmonieuse avec la nature, l'appréhension de la Mort...
"Mon amour, j'ai donné au silence ta voix et le silence a couvert la terre." [...]
"Adolescence éblouie de félicité simple: le vent égrenait les heures, effeuillait le silence. J'avais alors une certitude, celle de mon existence, un seul goût, celui de l'éternité" (p. 7)
Un rythme, des mots enchanteurs qui expriment la quête de l'Aimé, avec une mélancolie palpable, sous - jacente...En dépit ce cette mélancolie, cette prose poétique reste lumineuse
"La vie m'a donné en partage des mots chantants, des mots mendiants (...)
Mots d'amour, de détresse, ruisselant sur mon visage et mes mains, je
trébuchais en chemin et vous laissais tomber , dépareillés: un noir, un
blanc, blanc noir, noir...et blanc" (p. 23)
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[P.S. Si vous avez envie d'en savoir plus de l'éditeur Guy Levis Mano, voir l'Association GLM
http://www.guylevismano.com/spip.php?page=plan ]
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