AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de montmartin


Paris 1968, alors que les manifestations étudiantes envahissent les rues, Jeanne héberge Lucie, la petite-fille de sa cousine Marlène, venue faire ses études. Des courriers échangés entre Jeanne et cette cousine Alsacienne vont être l'occasion de plonger le lecteur dans l'entre-deux-guerres.
L'euphorie de la Libération, un espoir de paix, l'Alsace qui recouvre les couleurs françaises. Jeanne est attirée par le jazz, le cinéma, la mécanique automobile, tous les plaisirs de son temps, elle ne se sent pas à l'aise dans les salons mondains où les mères cherchent un bon parti pour leur fille. Cette période d'après-guerre est légère, ce sont les années folles. Mais un mouvement qui sort des entrailles d'une Allemagne mise à terre va petit à petit envahir l'Europe.
J'ai beaucoup apprécié ce roman, tout d'abord par son fond historique et la capacité de Mélinda de plonger son lecteur dans ces années où l'insouciance va laisser la place à l'horreur. le fait que Jeanne soit Alsacienne par sa mère nous permet de comprendre les tiraillements des Alsaciens entre l'Allemagne et la France et leur difficulté de savoir qui ils sont vraiment.
J'ai surtout aimé l'écriture de Mélinda, elle a le talent rare de savoir adapter sa plume à l'époque de son récit. C'est un peu mondain, bourgeois, suranné ; même la description de la scène d'amour entre Jeanne et son mari a ce petit caractère désuet.
Ce roman situé dans cette époque trouble est avant tout le portrait d'une femme courageuse tourné vers l'avenir, qui avance dans la vie, cahin-caha, en boitant, d'où le titre du livre, entre ses convictions, ses doutes, ses engagements, les avis contraires de ses proches.
Commenter  J’apprécie          360



Ont apprécié cette critique (36)voir plus




{* *}